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Représentée à Rio dans les trois disciplines des sports équestres -une première depuis 1996-, l'équitation française doit faire oublier des Jeux 2012 calamiteux, avec cette fois des chances raisonnables de podium en saut d'obstacles et en concours complet.
Sur le plan comptable, la dernière médaille olympique française en équitation, fût-elle d'or avec les équipiers du complet, remonte aux Jeux d'Athènes en 2004.
En saut d'obstacles, les "vestes bleues" avaient subi un cuisant échec aux Jeux de Londres, échouant à se qualifier au second tour. Ils se présenteront à Rio avec les mêmes cavaliers, avertis cette fois, et des chevaux différents.
"On n'avait pas pris en compte la dimension des JO et puis l'incident (la rêne droite de son cheval Napo Li Du Ry cassée) de Simon (Delestre) n'avait rien arrangé", souligne Pénélope Leprévost, numéro 4 mondiale et première femme au classement.
Le sélectionneur Philippe Guerdat, père du Suisse Steve Guerdat , champion olympique en titre, connaît la chanson: "les JO, c'est hors norme".
- Delestre N.1 mondial -
Double vice-championne du monde par équipes (2010 et 2014), la France a pourtant plus d'assurances en individuel. Le Lorrain Simon Delestre, N.1 mondial, et Hermès Ryan d'une part, Leprévost et Flora de Mariposa (ou Vagabond de la Pomme) d'autre part, enchaînent les concours sans faute.
Si Roger-Yves Bost , seulement réserviste à Londres, et Kevin Staut se hissent au niveau des leaders, même sur une manche -le moins bon des quatre scores n'est pas comptabilisé-, la France pourra alors jouer le podium par équipes, face à une concurrence qui reste néanmoins très relevée.
"Il y a sept ou huit nations (sur les 12 qualifiées) qui peuvent monter sur le podium", estime Bob Ehrens, le sélectionneur des Pays-Bas, une équipe au collectif remarquable, championne du monde 2014 et d'Europe 2015.
La Grande-Bretagne, championne olympique en 2012, mais privée de Scott Brash , les Etats-Unis, l'Allemagne, l'Arabie Saoudite, médaille de bronze à Londres, la Suisse, la Suède, le Qatar, voire le Brésil à domicile, sont autant de médaillables potentiels.
- Le dressage enfin au niveau -
Le concours complet, de son côté, a retrouvé de l'élan avec le rajeunissement de ses cadres et l'effort porté sur le dressage, la première épreuve du triathlon équestre, trop longtemps délaissé au temps où les épreuves de fond, et notamment le redouté cross, autorisaient des remontées.
"En dressage, on n'était plus du tout dans le niveau mondial, on était dixièmes... Après trois ans de gros travail, on commence à pouvoir rivaliser avec les meilleurs et être compétitifs pour les médailles", remarque Michel Asseray, DTN adjoint chargé du complet.
Signe prometteur du niveau atteint: le sélectionneur Thierry Touzaint a dû faire un choix difficile entre sept ou huit binômes. Pour finalement s'arrêter sur le coeur de l'équipe médaillée de bronze aux "Europe" 2015 à Blair Castle (Ecosse).
Seules les médailles d'or paraissent inaccessibles, promises comme il y a quatre ans à l'Allemand Michael Jung et à la Mannschaft.
A la dérive il y a quelques années, le dressage tricolore, en tant que discipline à part entière, fait donc son retour aux Jeux après 20 ans d'absence.
Jan Bemelmans, sélectionneur de l'équipe de France de la spécialité, vise une 7e place par équipes, avant de rêver en grand dans quatre ans à Tokyo.