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Une seconde journée de cauchemar a plombé lundi les espoirs français de médaille au vélodrome olympique de Rio où Thomas Boudat s'est classé finalement cinquième de l'omnium, remporté par l'Italien Elia Viviani.
Le champion du monde 2014 (22 ans) n'a pu venir à bout des travaux d'Hercule, six courses mélangeant sprint et endurance en deux jours. En tête à mi-parcours dimanche soir, il a peiné le lendemain à égaler ses meilleurs temps dans les épreuves chronométrées, le kilomètre et le tour lancé.
Deuxième du classement provisoire après le kilomètre (11e temps), le jeune Girondin a reculé encore après le tour lancé (9e). Jusqu'au cinquième rang, mais à deux points seulement du podium sur lequel était juché Viviani, devant le Britannique Mark Cavendish et le champion olympique sortant, le Danois Lasse Hansen .
Tout restait encore possible dans la course aux points, 40 kilomètres (160 tours) entrecoupés de seize sprints. Mais Boudat, qui voulait tant imiter son aîné Bryan Coquard (2e aux JO de Londres), n'a pu se sortir d'affaire dans sa discipline de prédilection.
Le Français s'est bien battu, comme à son habitude. Sans connaître la réussite dans une course compliquée tactiquement et neutralisée quelques minutes, avant la mi-parcours, à cause de la chute du concurrent coréen. Viviani, pris dans cette chute, a frôlé le pire.
Quand il est reparti, l'Italien n'avait plus que quatre points d'avance sur Hansen. Il a lutté, répété les sprints, pour s'adjuger un titre indiscutablement mérité. Viviani s'est ensuite effondré en pleurs, lui qui avait enregistré une cruelle déception à Londres quand il avait vu le podium lui passer sous le nez (6e) dans la dernière épreuve, le kilomètre dans l'ancienne formule de l'omnium.
- Une seule médaille ? -
A Rio, le Vénétien (27 ans), vainqueur d'étape au Giro l'année passée, a apporté au cyclisme italien, l'un des pays historiques de ce sport avec la Belgique et la France, son premier titre olympique du XXIe siècle.
Cavendish (31 ans), deuxième, a décroché sa première médaille aux JO. Pas en or, contrairement à ses espoirs initiaux qui le conduisaient à briguer aussi une place dans le quatuor de la poursuite par équipes. Mais l'argent adoucit l'humiliation vécue à Pékin, en 2008, quand "Cav" avait été le seul pistard de la délégation britannique à rentrer bredouille.
Pour la piste française, la menace d'en rester à une seule médaille, le bronze de la vitesse par équipes (Grégory Baugé, François Pervis, Michaël d'Almeida), se précise. Ses chances d'arrondir ce maigre butin dépendent désormais de Pervis et d'Almeida, engagés mardi dans le keirin.
Laurie Berthon, en lice dans l'omnium dames, se retrouve en effet en mauvaise posture. La Lyonnaise, en retrait dans le scratch (8e) qu'elle espérait mieux conclure, a pris la douzième place de la poursuite. A près de deux secondes de son record personnel. Autant dire que les chances de podium de la médaillée d'argent des derniers Mondiaux sont désormais extrêmement réduites.
La concurrence est de haut niveau à Rio, à l'exemple de la Britannique Laura Trott et de l'Américaine Sarah Hammer , qui avaient terminé dans cet ordre voici quatre ans à Londres.