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© AFP/KENZO TRIBOUILLARD
Le cycliste français Romain Bardet, 2e du Tour de France, le 24 juillet 2016 sur les Champs-Elysées
Des Champs-Elysées à Copacabana, l'enchaînement est court pour Romain Bardet et les trois autres "Bleus" du cyclisme sur route qui espèrent avoir récupéré du Tour de France pour viser le podium sur le difficile circuit olympique de Rio.
"Je n'ai pas eu le temps de profiter du Tour, c'est aussi bien comme ça", estime Bardet, deuxième à Paris le 24 juillet derrière le Britannique Chris Froome. "Deuxième, c'est un super résultat mais j'étais presque plus content de faire deuxième du Dauphiné, il y avait le même plateau".
Le jeune Auvergnat (25 ans) est resté dans une dynamique sportive même s'il a surtout cherché à récupérer. Il n'a couru qu'un seul critérium deux jours après l'arrivée à Paris. Son coéquipier Alexis Vuillermoz, lui, a fait complètement l'impasse.
"Je ne voulais pas rajouter de la fatigue à la fatigue du Tour", explique le Jurassien, vainqueur de l'épreuve de préparation des JO l'été dernier sur le circuit carioca.
Vuillermoz, qui avait été retenu seulement en tant que remplaçant pour le VTT en 2008 et 2012, a découvert les JO d'un oeil émerveillé: "L'olympisme symbolise l'excellence sportive. Et on représente son pays."
Les quatre sélectionnés, arrivés dimanche, sont confrontés aux problèmes habituels aux JO pour l'entraînement sur route. "On s'est fait quelques frayeurs", reconnaît Vuillermoz. "Le trafic est intense, ça roule vite et nous sommes dans une mégalopole".
Warren Barguil, qui soigne un rhume, avoue "ne pas être à cent pour cent". Il est tout prêt à se sacrifier pour les meilleures chances françaises: "Je préfère aider, c'est le résultat de l'équipe qui prime."
Julian Alaphilippe, quatrième mousquetaire, part lui aussi dans l'inconnu. Derrière un propos prudent lié à la fatigue de son premier Tour de France ("j'ai fini un peu épuisé", dit-il), l'excitation prend le dessus.
"Romain doit bouger, c'est lui qui est notre carte pour le final", estime le vif-argent du groupe, qui s'est mis en évidence dans le Tour. "Quant à moi, je peux attendre le sprint d'un petit groupe".
Présent au point-presse tenu jeudi au club France, Laurent Jalabert, qui était le coach de l'équipe aux JO de Londres avant de redevenir consultant, a souri en entendant Alaphilippe: "Il a tout pour réussir. Mais à condition d'avoir récupéré du Tour."