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En maître horloger d'expérience (35 ans), le Suisse Fabian "Spartacus" Cancellara s'est mis à l'heure du chrono des JO de Rio qu'il a dominé mercredi, sur le parcours de Pontal, devant le Néerlandais Tom Dumoulin et le Britannique Chris Froome.
Vainqueur pour la deuxième fois du contre-la-montre olympique, huit ans après l'or de Pékin, le Bernois surnommé "Spartacus" a réussi ses adieux aux JO. Il a prévu de raccrocher son vélo en fin de saison au terme d'une très riche carrière qui compte notamment quatre titres mondiaux sur le "chrono".
"Fabian était de loin le plus fort aujourd'hui", a reconnu Froome, visage fermé sur le podium. Le triple vainqueur du Tour n'a pu faire mieux que troisième, comme à Londres quand son compatriote Bradley Wiggins avait confisqué l'or.
Cancellara, qui avait payé ce jour-là (7e) la note d'une chute survenue dans la course en ligne, a magistralement préparé son affaire. Même s'il affirmait pendant le récent Tour de France qu'il a abandonné avant terme: "Je m?entraîne moins pour le chrono. Mais j?ai trouvé ma position depuis longtemps, il ne faut pas trop changer."
Froome sans regret
Le Suisse, homme de classiques avant tout, s'est bâti un palmarès dans les "monuments", le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, gagnés à trois reprises. Mais il s'est aussi illustré dans le Tour de France. Avec huit étapes à son actif et surtout 29 maillots jaunes, le plus haut total obtenu par un coureur qui n'a pas gagné l'épreuve.
Sur le circuit exigeant de Grumari, qui a séché progressivement après les pluies matinales, Cancellara a pris le dessus dans la seconde moitié de course (54,5 km).
"Spartacus" a bénéficié des malheurs de l'Australien Rohan Dennis (5e), qui le précédait de 24 secondes au 20e kilomètre avant de rétrograder à cause d'un guidon cassé. Mais il s'est montré le plus fort dans le second tour pour boucler la distance à la moyenne de 45,255 km/h.
Dumoulin, qui avait gagné le "chrono" du Tour en Ardèche avant de se casser un poignet, s'est incliné nettement (47 secondes). Froome, distancé de 1 min 02 sec, plus encore.
"Je n'ai aucun regret, j'ai donné tout ce que j'avais", a estimé le Britannique. "Les conditions étaient difficiles. Je n'avais pas les jambes pour pousser plus fort".
En l'absence du champion de France Thibaut Pinot, les deux représentants des "Bleus" ont fait comme prévu de la figuration. Alexis Vuillermoz a été gêné par un problème mécanique et Julian Alaphilippe, malade, a souffert pour terminer.