Happy Birthday : |
A une heure d'intervalle vendredi, le couple formé à la ville par Estelle Mossely et Tony Yoka va voir son destin olympique basculer sur le ring de boxe de Rio, la première cherchant l'or chez les -60 kg, le second une finale chez les +91 kg.
C'est un drôle de rendez-vous du destin qu'ils avaient anticipé, déjà un oeil sur le calendrier de leurs épreuves olympiques.
"On aura un combat en commun et on s'y est déjà préparé", avait prédit en début de semaine Estelle Mossely, avant même de savoir si elle se qualifierait pour la finale de sa catégorie. "On saura comment aborder les choses. Je pense que chacun sera dans sa bulle, ce sera un peu particulier."
Ce moment spécial est donc arrivé avec d'abord, à 15h00 locales (20h00 françaises), la demi-finale de Yoka contre le Croate Filip Hrgovic, un adversaire dont il craint la droite "super puissante".
"Ca va être un combat très engagé physiquement, mais je sais que techniquement je suis au-dessus", assure l'Yvelinois, champion du monde en titre des super-lourds.
Dans la foulée (16h00 locales, 21h00 françaises), ce sera donc Mossely qui est attendue dans l'arène du Rio Centro 6, face à la Chinoise Yin Junhua, N.2 mondiale.
"Je suis venue ici pour la médaille d'or", martèle à l'envi la licenciée du Red Star de Champigny, elle aussi championne du monde en titre de sa catégorie.
Entre la boxeuse de 23 ans et son compagnon de 24 ans, la préparation de l'échéance de vendredi s'annonce très différente.
- 'Chacun nos habitudes' -
"L'essentiel, c'est de ne pas perturber l'autre quand il va boxer", explique-t-elle. "On a chacun nos habitudes, nos manières de se mettre dans le combat. Lui est énormément dans sa bulle à l'avance, il a besoin de concentration et de rechercher cette agressivité à montrer sur le ring. Moi j'ai besoin de penser à autre chose tout au long de la journée, de rigoler et de me mettre dans le combat une heure avant."
Ils ne manqueront pas quoiqu'il arrive de s'encourager, même s'il Mossely ne sera pas en tribunes pour le combat de Yoka et essaiera au mieux de le regarder "dans le vestiaire".
Pour elle, l'enjeu est effectivement énorme: devenir la première Française championne olympique, alors que Brahim Asloum est le dernier champion olympique tricolore, en 2000 à Sydney.
Quant à Yoka, qui deviendra quoiqu'il arrive le premier médaillé français de la catégorie super-lourds, il voudra marcher dans les traces de sa compagne pour lui aussi avoir une chance en or.