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Le boxeur français Tony Yoka a été sacré champion olympique des super-lourds (+91 kg) en battant en finale le Britannique Joe Joyce, dimanche à Rio.
Le licencié des Mureaux (Yvelines), âgé de 24 ans, clôt ainsi l'exceptionnelle moisson française à Rio avec six récompenses (2 or, 2 argent, 2 bronze), soit le meilleur total loin devant les trois podiums de Pékin-2008 et Anvers-1920. Il imite aussi sa compagne Estelle Mossely, titrée vendredi chez les -60 kg, 16 ans après le dernier or olympique français de Brahim Asloum à Sydney.
"J'avais dit que si j'étais au meilleur de ma forme, personne ne me battrait ici. Je savais qu'il ne pouvait pas me battre, il est moins bon que moi. C'est ce que je me suis répété. C'est un bon puncheur, mais je suis un meilleur boxeur", a expliqué Yoka en sortant du ring au micro de France Télévisions.
Champion du monde en titre, Yoka a tenu son rang sur le ring du Rio Centro 6 face au Britannique de 30 ans, qu'il avait d'ailleurs battu sur la route de son sacre planétaire l'an passé.
"La force d'un vrai champion, ce n'est pas d'arriver en haut, mais d'y rester. Je suis devenu champion du monde, il fallait que j'assume ce statut-là", a-t-il ajouté, chaudement félicité par Teddy Riner et Brahim Asloum .
Moins mobile qu'en demi-finale en raison d'une blessure à une cheville, Yoka a tout de même fait parler sa boxe d'esquive et de contre pour forcer la décision des juges, dont deux sur trois se sont prononcés en sa faveur.
Fils d'un boxeur professionnel d'origine congolaise, Yoka a quasiment toujours vécu gants aux poings et récolte la récompense d'un parcours déjà exemplaire.
L'Yvelinois avait d'ailleurs fait tout à fait assumé son ambition sur ces JO: "Moi ce sera 1 ou 1, l'or ou rien du tout", avait-il assuré, quatre ans après avoir vécu une désillusion à Londres où il avait été sorti dès le premier tour.