Happy Birthday : |
Estelle Mossely est devenue mercredi la première boxeuse française à se qualifier pour une finale des jeux Olympiques, à Rio, en battant sur KO technique la Russe Anastasia Beliakova.
Championne du monde en titre des -60 kg, Estelle Mossely s'est imposée au premier des quatre rounds de son combat, son adversaire ayant dû jeter l'éponge après une blessure à un coude. La Russe a quitté la salle en pleurs, sur une chaise roulante.
"C'est arrivé soudainement, pendant un échange de coups", a expliqué Mossely au sujet de la blessure de son adversaire. "Mon sentiment est partagé parce que j'aurais préféré gagner autrement mais c'est le résultat qui compte."
En finale, elle affrontera la Chinoise Yin Junhua, N.2 mondiale, vendredi à 16h00 (21h00 françaises). Les deux boxeuses avaient notamment partagé le bronze aux Championnats du monde 2014.
"Je suis très heureuse, mais je suis venue ici pour la médaille d'or donc je reste concentrée, c'est ça le vrai objectif", a-t-elle souligné à la sortie du ring.
Victorieuse en mai de la championne olympique en titre, l'Irlandaise Katie Taylor , en finale des Championnats du monde, la boxeuse du Red Star de Champigny pourrait donc devenir la première Française de l'histoire titrée aux JO sur un ring.
Elle pourrait être imitée par Sarah Ourahmoune, qui combattra en demi-finale des 51 kg, jeudi à 14h15 (19h15).
Les boxeurs français, qui ont déjà décroché trois médailles à ces Jeux de Rio, l'argent par Sofiane Oumiha en -60 kg et le bronze avec Souleymane Cissokho (-69 kg) et Mathieu Bauderlique (-81 kg), en gagneront trois autres. Par Estelle Mossely et Sarah Ourahmoune donc, mais aussi par Tony Yoka, le compagnon de Mossely, en demi-finale des lourds (+91 kg) vendredi à 15h00 (20h00 françaises), contre le Croate Filip Hrgovic.
Ces six médailles constituent d'ores et déjà une moisson historique pour la boxe française qui n'avait jamais fait mieux que trois podiums en une édition, à Pékin-2008 et Anvers-1920.
A Londres, les Bleus n'avaient récolté aucune médaille et n'avaient réussi à qualifier aucune représentante pour l'introduction de la boxe féminine aux JO.
Il manque toutefois un sacre olympique pour parachever le triomphe clan français qui cherche un successeur à Brahim Asloum , titré en 2000 à Sydney.