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En assurant samedi au moins une médaille de bronze olympique en - 69 kg, le boxeur Souleymane Cissokho a donné de l'élan à une équipe de France qui se rapproche d'une belle moisson à Rio.
Capitaine des Bleus aux JO, Cissokho a parfaitement rempli son rôle de leader par l'exemple en battant en quarts sur décision unanime du jury le Thaïlandais Saylom Ardee.
Avec une récompense garantie, Cissokho combattra lundi (23H30 françaises) face au Kazakh Daniyar Yeleussinov pour se hisser en finale de sa catégorie. Et confirmer ainsi que la boxe française se porte bien.
"On est famille, on se tire tous vers le haut", souligne Cissokho. "Vous avez vu comment on s'encourage, quand l'un combat tout le monde est stressé."
Avec six boxeurs présents en quarts, dont Tony Yoka (+91 kg) qui est passé "assez aisément" samedi, les Bleus imaginent déjà une razzia à Rio. Deux ont déjà franchi le cap, Cissokho et Sofiane Oumiha, qui jouera sa place en finale des - 60 kg dimanche à 18h30 (23h30 françaises).
"La dynamique est très bonne", confirme le Directeur technique national Kevin Rabaud. "Elie Konki (-52 kg, ndlr) a remporté son match (16e de finale samedi, ndlr) et quand il a vu l'ambiance dans la salle, quand il a vu Souleymane se qualifier pour la demie, il s'est dit qu'il voulait la même chose. Il y a un effet d'entraînement."
En ce sens, la performance de Cissokho est une bonne nouvelle pour le clan français dont il est le porte-parole naturel.
- "Très fort mentalement" -
"Il s'oublie souvent au profit du collectif", relève Rabaud. "Là, c'est son moment, j'espère qu'il ira au bout car il le mérite réellement."
Cissokho, âgé de 25 ans, a en effet été longtemps blessé ces deux dernières années après avoir subi une déchirure au pectoral à l'entraînement. Il n'a obtenu son ticket pour les JO qu'en remportant le dernier tournoi de qualification en juin.
"Ce n'était pas évident pour moi d'aller aux jeux Olympiques, il a fallu s'armer de patience", confirme le licencié de Bagnolet. "Je suis très fort mentalement et j'ai réussi à revenir jusqu'ici. C'est le fruit de mes efforts."
"Alors maintenant que je suis là, il faut y aller ! Je ne vais pas m'arrêter là, je vais me faire plaisir", promet-il encore.
"Souleymane va profiter dans la prochaine demi-heure", prédit de son côté Kevin Rabaud. "Mais je lui ai dit dès sa descente du ring: tu sais pourquoi tu es ici, ce n'est pas que pour faire une médaille de bronze..."