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Avec six médailles assurées, dont une d'argent et de bronze mardi, l'équipe de France de boxe a validé un butin historique et se profile comme le pourvoyeur tricolore le plus prolifique dans ces JO, en attendant une récompense en or.
"J'espère qu'on entendra au moins une Marseillaise. C'est mon nouveau rêve."
Médaille d'argent autour du cou, après avoir perdu en finale des -60 kg dans la marmite du Rio Centro 6, Sofiane Oumiha a résumé le sentiment général d'un clan français certain d'une époustouflante moisson olympique, mais en quête d'un sacre pour parachever le triomphe.
Le Toulousain âgé de 21 ans n'est pas passé loin de succéder à Brahim Asloum , le dernier boxeur français champion olympique en 2000 à Sydney.
Mais face au Brésilien Robson Conceiçao, poussé par un public incandescent, ce n'était simplement pas son jour de gloire.
"Ma médaille, elle vient de très loin. J'en rigolais avant de monter sur le ring, parce qu'on va dire que je sors de nulle part", positive Oumiha. "Aujourd'hui, je rends tellement de monde fier..."
- Bauderlique bronze tranquille -
Présent en tribunes à deux heures de son combat pour soutenir sa coéquipière Sarah Ourahmoune, Oumiha va donc désormais se muer en supporter de Bleus lancés plein fer à Rio et portés par un bel esprit de groupe.
Dans la matinée, au lendemain du bronze de Souleymane Cissokho, Mathieu Bauderlique a décroché le même accessit en butant en demies sur l'insaisissable Cubain Julio Cesar La Cruz, triple champion du monde amateur.
"Je ne suis pas abattu, c'est le destin qui veut ça", a-t-il philosophé. "J'ai une longue carrière professionnelle qui m'attend, sans être prétentieux."
Avec trois médailles en poche, la "Team solide" comme s'est auto-surnommée l'équipe de France, a encore de beaux jours à vivre puisque trois autres sont encore à venir.
Deux ont été garanties mardi avec les qualifications pour le dernier carré de Tony Yoka chez les hommes (+91 kg) et Sarah Ourahmoune chez les femmes (-51 kg).
Yoka a dominé en quarts le Jordanien Hussein Iashaish sur décision unanime des juges. "Je suis sur le podium c'est une première étape. Mais je veux aussi changer la couleur de la médaille", a promis le boxeur francilien qui poursuivra son parcours vendredi face au Croate Filip Hrgovic.
Ourahmoune a de son côté dompté la Kazakhe Zhaina Shekerbekova avec une victoire par décision unanime des juges. Elle se mesurera jeudi à la Colombienne Ingrit Valencia, avec le même rêve de finale.
- "La médaille de la détermination" -
En tout cas, cette médaille olympique assurée vient récompenser la belle trajectoire de la Francilienne (34 ans), championne du monde 2008, l'une des pionnières de la boxe féminine en France.
Après avoir raté les Jeux de Londres en 2012, elle s'est éloignée des rings pendant deux ans, donnant naissance à une petite fille, avant de replonger en vue des JO de Rio. "C'est une médaille qui représente la détermination", a résumé la boxeuse.
Mercredi, on en connaîtra un peu plus sur la couleur de la troisième médaille encore en suspens puisqu'Estelle Mossely (-60 kg) disputera sa demi-finale (19H15 locales, 00H15 mercredi en France) contre la Bélarusse Anastasia Belyakova.
© AFP/
Quoiqu'il arrive, ces six médailles représentent le meilleur bilan de la boxe tricolore dans des JO, loin devant les trois podiums obtenus en 1920 à Anvers puis en 2008 à Pékin.
"On avait dit que c'était l'année de tous les records, a souligné Yoka. On disait que notre équipe était plus forte que celle de Pékin. C'était une petite rivalité que l'on avait avec nos anciens, que l'on respecte beaucoup. On avait à coeur de montrer qu'après l'échec de Londres (0 médaille en 2012), on avait une équipe super forte."