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Avec une deuxième médaille, encore en bronze, à Mathieu Bauderlique mardi, la boxe française ne relâche pas la pression aux jeux Olympiques de Rio et l'intensifie même avec le passage de Tony Yoka en demies, synonyme d'un cinquième podium assuré.
Après Souleymane Cissokho (-69 kg) lundi soir, au tour donc de Mathieu Bauderlique (-81 kg) de recevoir sa médaille mardi, matérialisant ainsi une récolte française qui s'annonce exceptionnelle.
"C'est énorme, on a 5 médailles olympiques ! C'est quelque chose quand même...", s'extasie ainsi le boxeur d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), défait en demi-finale par l'insaisissable Cubain Julio Cesar La Cruz, triple champion du monde amateur.
"Je n'ai pas su l'ajuster et le cadrer. Il savait que j'envoyais un peu et donc il n'a pas voulu accepter la bagarre. C'est sa boxe aussi, il est très mobile", analyse-t-il.
Plus philosophe qu'amer, Bauderlique concède juste sa "frustration" de ne pas avoir su se hisser jusqu'en finale pour disputer l'or.
"Je ne suis pas abattu, c'est le destin qui veut ça. J'ai une longue carrière professionnelle qui m'attend, sans être prétentieux. Je pense que ça a permis de me faire repérer par certains promoteurs, c'est un tremplin pour la suite", relève le champion du monde APB 2015, en regardant du coin de l'oeil sur les écrans de télévision la victoire de son compère Tony Yoka.
Ce dernier a effectivement assuré une récompense en dominant en quarts de finale des +91 kg le Jordanien Hussein Iashaish sur décision unanime des juges. Il affrontera pour une place en finale le Croate Filip Hrgovic, vendredi à 15h00 locales (20h00 françaises).
- "L'année de tous les records" -
"Je suis sur le podium c'est une première étape. Mais je veux aussi changer la couleur de la médaille", clame le boxeur francilien, qui rappelle avoir déjà battu son futur adversaire.
"Il est grand, droitier, il a un bon jab, une droite super puissante", décrypte-t-il. "Il est champion d'Europe. Ca va être un combat très engagé physiquement mais je sais que techniquement je suis au-dessus."
En attendant qu'il retrouve le ring, la moisson française se poursuivra pour signer la meilleure cuvée olympique de l'histoire du pays.
Sofiane Oumiha (-60 kg) essaiera mardi soir (19h15 locales, mercredi 00h15 françaises) d'aller chercher le premier titre olympique français en boxe depuis Brahim Asloum en 2000 à Sydney.
Et un autre podium est garanti avec Estelle Mossely (-60 kg), la compagne de Tony Yoka, qui disputera sa demie contre la Bélarusse Anastasia Belyakova mercredi à 19H15 locales (jeudi 00H15 françaises).
"On avait dit que c'était l'année de tous les records", souligne Yoka. "On disait que notre équipe était plus forte que celle de Pékin (3 médailles en 2008, ndlr). C'était une petite rivalité que l'on avait avec nos anciens, que l'on respecte beaucoup. On avait à coeur de montrer qu'après l'échec de Londres (0 médaille en 2012), on avait une équipe super forte."