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Sur une autre planète: les Américaines ont remporté sans surprise leur sixième titre olympique consécutif, samedi à Rio, en pulvérisant les Espagnoles (101-72).
Depuis 1992, soit 24 ans, les désormais sextuples championnes en titre n'ont pas perdu un match aux jeux Olympiques, elles n'allaient pas perdre celui-là.
"Gagner contre les Etats-Unis, c'est impossible", avait claqué l'intérieure ibère Laura Nicholls comme une prophétie, avant la 49e victoire américaine de suite aux JO samedi.
Sur les vingt dernières années, on ne trouve la trace que d'une défaite dans une compétition internationale, en demi-finale du Mondial-2006 contre la Russie, pour 89 succès.
A Rio, les deux finalistes s'étaient déjà affrontées en poule la semaine dernière. Résultat: 103 à 63. Un neuvième calvaire de la Roja en neuf matches. Les Espagnoles enlèvent, malgré tout, leur première médaille dans la discipline.
Les Espagnoles n'y croyaient pas. Le public non plus, dans une Arena Carioca 1, qui a d'ailleurs mis un peu de temps à se mobiliser, avant d'apprécier sans rougir le spectacle et d'encourager les Espagnoles.
Les Américaines, lentes au démarrage elles aussi, ont pourtant offert un sacré récital après un premier quart-temps pas terrible.
Maladroites, prises à la gorge par les Espagnoles, surpassées par une Alba Torrens en feu (10 pts/18 pts au total), les joueuses de Geno Auriemma ont "lutté" pour repasser devant avant la fin du premier quart-temps (21-17).
- Démonstration -
Ensuite, la Roja a mis temps avant de sombrer, mais elle a sombré. Corps et biens. Et avant même la mi-temps.
Avec cinq minutes à jouer, Diana Taurasi envoyait un trois points qui donnait de l'air (+11) aux championnes. Histoire de se mettre sur les rails d'un quatrième titre olympique personnel, tout comme Tamika Catchings et Sue Bird .
Quelques paniers plus tard, les coéquipières de la capitaine Bird rentraient aux vestiaires avec 17 longueurs d'avance (49-32).
Les stars de la WNBA, qui jouent aussi pour la plupart en Europe l'hiver, souvent dans les grands clubs russes ou turcs, ont ensuite déroulé, enchaînant les lay-ups spectaculaires, les passes prodigieuses et autres jolies actions.
Bref, elles se sont amusées sans jamais arrêter de peser sur l'accélérateur face à une sélection espagnole bien décidée à tout tenter pour ne pas être ridicule, à l'image de ce tir sur la sirène depuis la ligne médiane de Silvia Dominguez (81-49).
Mais c'était sans compter sur la fatigue. Les Américaines se livraient à une vraie démonstration dans un dernier quart-temps qu'elles écrasaient pour finir avec 29 points d'avance.
Les Lindsay Whalen (17 pts), Maya Moore (14 pts), Diana Taurasi (17 pts) étaient vraiment dans une autre galaxie, où seules elles et leurs coéquipières peuvent briller.