Happy Birthday : |
Les basketteuses françaises sont à Rio pour faire aussi bien que les "Braqueuses", médaillées d'argent il y a quatre ans à Londres, mais elles devront y parvenir sans leur capitaine Céline Dumerc.
La meneuse gauchère, star unique des "Bleues" qui avait joué un rôle éminent à Londres avec ces tirs à trois points, s'est blessée à la cheville trois jours avant le premier match contre la Turquie, samedi, et ne pourra pas participer du tout aux Jeux brésiliens.
Un coup dur sans aucun doute, car la joueuse aux 250 sélections était la meneuse du groupe dans tous les sens du terme et aussi la joueuse capable de débloquer les situations, même si à 34 ans ses meilleures années, passées pour l'essentiel à Bourges, sont probablement derrière elles.
Mais ce forfait n'obstrue par forcément la route du podium. Le groupe de Valérie Garnier a de la ressource, à commencer par la jeune et très douée Olivia Epoupa (22 ans), qui sera amenée à tenir la baguette du chef d'orchestre en l'absence de Dumerc. Elle sera secondée par Amel Bouderra, rappelé à la rescousse à la dernière minute, voire par les arrières Gaëlle Skrela et Sarah Michel, capables d'assurer des relais à la mène.
"Nous avons plus de talent cette année, mais peut-être un peu moins de combativité", dit Isabelle Yacoubou , l'une des trois seules à avoir vécu l'aventure de 2012 et la finale contre les États-Unis, avec Endy Miyem et Sandrine Gruda .
- 'Il faut être dures' -
A l'image des garçons, les "Bleues" jouent sur leurs qualités physiques et leur défense. Peu de pivots peuvent rivaliser avec la puissance de "Shaqoubou" dans la raquette. "Quand on joue ensemble on a un côté rouleau-compresseur", souligne l'ailière Valériane Ayayi, l'une des jeunes (22 ans) les plus prometteuses avec l'arrière Marine Johannes (21 ans).
"Il faut qu'on soit très dures car nous allons jouer des équipes qui ont un plus gros potentiel offensif que nous. C'est dans ce domaine que nous avons été un peu moins performantes ces derniers temps", explique la sélectionneur Valérie Garnier, en poste depuis trois ans.
Les Bleues ont perdu leur trois derniers matchs de préparation, dans un tournoi extrêmement relevé aux États-Unis contre les Américaines, les Australiennes et les Canadiennes.
A Rio, la France, vice-championne d'Europe en 2015, est tombée dans le groupe le moins dense avec comme adversaires, après la Turquie, le Bélarus, l'Australie, le Brésil et le Japon. La qualification pour les quarts de finale ne devrait pas poser trop de problème, seule l'Australie paraissant au-dessus. Mais il est crucial de ne pas finir quatrième afin d'éviter les inaccessibles star de la WNBA. Le rival pourrait alors être l'Espagne, la Serbie ou le Canada.