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Douze ans et trois olympiades que l'aviron français l'attendait ! Le quatre sans barreur poids légers a enfin décroché jeudi à Rio une médaille olympique : le bronze, pour mettre de côté la déception de la quatrième place obtenue à Pékin en 2008.
Comme un dernier rappel de cette longue attente, sur la lagune Rodrigo de Freitas, il aura fallu attendre les 500 derniers mètres pour voir le podium se dessiner sous les coups de rame de Guillaume Raineau, Franck Solforosi , Thomas Baroukh et Thibault Colard, cinquièmes aux 500 mètres.
"Pour Guillaume et moi, ça faisait douze ans d'attente, se remémore un Solforosi soulagé d'avoir enfin en main la breloque tant convoitée. Nous étions très déçus de notre quatrième place à Pékin, alors c'est une très bonne chose de l'avoir maintenant !"
Il faut dire qu'à l'époque, le podium semblait tendre les bras à une embarcation qui avait terminé sur la boîte lors des trois précédents Mondiaux. Mais sa préparation avait été perturbée par la blessure d'un de ses membres.
Solforosi avait ensuite eu une deuxième chance, cette fois aux côtés de Baroukh et avec Raineau comme remplaçant, aux JO de Londres en 2012, bouclés à la septième place.
Ces "douze ans de travail" repassaient aussi jeudi dans la tête de l'entraîneur Jérôme Déchamp, de l'aventure chinoise et "revenu pour Rio avec cette volonté de ne pas vivre la même journée en finale".
Le troisième essai aura donc été le bon pour le quatuor déjà bronzé aux Mondiaux-2015, alors qu'il ne ramait ensemble que depuis quelques mois. La Suisse s'était alors déjà imposée, devant le Danemark, comme aux Jeux de Rio.
- 'Seulement être à la hauteur' -
Le parcours olympique de Germain Chardin et Dorian Mortelette avait aussi commencé à Pékin en 2008. Pour leur dernière course ensemble, en deux sans barreur, ils auraient certainement espéré la même issue.
Mais la paire n'a jamais été en mesure d'accrocher une troisième médaille olympique consécutive (après le bronze en 2008 en quatre sans barreur et l'argent en 2012 en deux sans barreur) et devra se contenter d'une cinquième place arrachée au sprint.
Tout comme les deux de couple d'Hélène Lefebvre-Elodie Ravera-Scaramozzino et Hugo Boucheron-Matthieu Androdias, respectivement cinquièmes et sixièmes.
Devant la paire Chardin-Mortelette, les Néo-Zélandais Eric Bond et Hamish Murray, invaincus depuis 2009, ont une nouvelle fois prouvé qu'ils figurent parmi les tout meilleurs duos de l'histoire de l'aviron.
Après avoir décroché son deuxième titre olympique consécutif, Bond s'est félicité de ne pas "avoir laissé tomber l'équipe néo-zélandaise" : "C'est le problème d'être invaincu, nous ne pouvons pas dépasser les attentes, seulement être à la hauteur".
Au rayon des favoris, la Grande-Bretagne a en revanche déçu au premier jour des finales d'aviron, avec une seule médaille d'argent en deux de couple dames, alors qu'elle avait survolé les Jeux de Londres et les Mondiaux depuis.
Reste désormais une seule chance de médaille pour les Bleus, mais pas la moindre : le deux de couple poids légers de Jérémie Azou et Pierre Houin vendredi (10h44 locales, 15h44 françaises), auteur du meilleur temps des demi-finales un peu plus tôt jeudi.
Deux autres embarcations disputeront les finales B, pour les places de 6 à 12, vendredi : le deux sans barreuse de Marie Le Nepvou et Noémie Kober (09h30/14h30) et le quatre sans barreur de Benjamin Lang, Mickael Marteau, Théophile Onfroy et Valentin Onfroy (09h40/14h40).