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Déjà dans le collimateur de l'agence mondiale antidopage pour son laxisme dans la lutte contre la triche, le Kenya débute avec difficulté les JO-2016 avec l'exclusion d'un des ses entraîneurs, accusé de manquements aux règles antidopage.
La situation du Kenya, qui a terminé en tête du tableau des médailles pour la première fois de son histoire l'an dernier aux Mondiaux de Pékin, est différente de celle de la Russie, suspendue par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) pour dopage d'Etat.
Mais la mansuétude pourrait ne pas durer, au regard des trafics et de la facilité avec laquelle les produits dopants circulent dans le pays.
Le Kenya a été été placé sous surveillance par l'IAAF lors des derniers mois. Et le Comité internationale olympique (CIO) avait lui aussi choisi de braquer les projecteurs sur ce grand pays d'athlétisme.
"Il y a des doutes sérieux sur la présomption d'innocence des athlètes russes et kényans", avait ainsi lâché Thomas Bach , président du CIO, en juin dernier, quelques jours après la confirmation de la suspension de la fédération russe d'athlétisme par l'IAAF.
Jeudi, une nouvelle affaire est venue alourdir le dossier. Un entraîneur a été exclu des JO-2016 de Rio et renvoyé au pays pour violation des règles antidopage, a annoncé le CIO.
"Nous prenons note de la décision du comité olympique kényan de renvoyer à la maison son entraîneur d'athlétisme à la suite de la violation des règles antidopage", a écrit le CIO dans un communiqué. "Nous remercions le comité olympique kényan de sa décision rapide. Le CIO a immédiatement mis sur pied une commission disciplinaire afin d'enquêter sur l'entraîneur et l'athlète concernés".
Un nouveau pavé dans la mare, alors que les épreuves d'athlétisme, sport olympique N.1, débutent vendredi à Rio.
- Le deuxième responsable kenyan à partir -
Selon le Daily Telegraph, l'entraîneur John Anzrah s'est présenté en lieu et en place d'un de ses athlètes à un contrôle antidopage. Il aurait même fourni un échantillon d'urine et signé des papiers au nom de son athlète avant que le subterfuge ne soit découvert lors de la comparaison des photos d'identités.
Le nom de l'athlète n'a pas encore été établi officiellement et il reste à savoir si celui-ci risque également d'être exclu des jeux Olympiques.
Une autre version à prendre avec recul, évoquée dans certains médias citant des proches de l'athlète, parle d'une simple méprise. L'entraîneur aurait emprunté l'accréditation de son athlète pour pouvoir manger gratuitement au restaurant, avant de se rendre compte qu'il était en fait dans la file menant à des contrôles antidopage.
Quoi qu'il en soit, ce cas pose question. Car John Anzrah est le deuxième officiel de la délégation kényane à devoir plier bagage depuis le début des JO-2016.
Michael Rotich, manageur de l'ensemble de l'athlétisme, a également dû rentrer au Kenya. Il est accusé d'avoir demandé de l'argent à des journalistes, qui se faisaient passer pour des agents d'athlètes, en contrepartie d'informations sur les contrôles antidopage qu'auraient eu à subir ses athlètes.
Encore des doutes, encore des affaires en tout genre, qui affectent l'athlétisme du pays de David Rudisha , roi du 800 m, et qui ne peuvent que rajouter une zone d'ombre sur l'athlétisme aux JO, déjà gangréné par le dossier russe.