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Successeur sur l'Olympe du lancer de disque à son frère aîné samedi à Rio, l'Allemand Christoph Harting a démontré que génétique et culture étaient les deux ingrédients de la recette gagnante, une formule que le sprint français, Vicaut en tête, peinait à trouver en série du 10 m.
La famille Harting est originaire du Brandebourg et, au temps de la RDA, Gerd (le père) et Bettina (la maman) étaient d'honnêtes lanceurs, respectivement de disque et de poids.
Les deux géants licenciés dans un club berlinois - Christoph (26 ans) culmine à 2,07 m, contre seulement 2,01 pour son aîné Robert (31 ans) - ont donc été à bonne école.
"Je ne suis pas vendeur. J'aime le stade et c'est ma scène. Je ne cherche pas la notoriété et laisse ça aux autres", a souligné le vainqueur aux cheveux roux.
Le duel germano-polonais, avec Piotr Maqlachowski, en argent, et l'autre Allemand Daniel Jasinski pour compléter le podium s'est terminé en accolades et applaudissements réciproques.
Pour cette seconde journée d'athlétisme à Rio, Jimmy Vicaut s'est pour sa part compliqué la tâche côté français, avec un mauvais départ qui lui vaut de passer en demi-finale comme avant-dernier qualifié, au temps.
"J'ai raté mon départ, j'ai foiré ma course, il n'y a rien d'autre à dire", a commenté Vicaut alors qu'il ne savait pas encore s'il serait encore en piste dimanche. "Il n'y avait aucun souci, je suis parti lentement. C'est tout".
L'autre sprinteur tricolore Christophe Lemaitre est également admis en demi-finales, troisième de la cinquième série en 10 sec 16 (v +0,2 m/s). Mais l'un comme l'autre semblaient loin, très loin d'une qualification pour la finale.
Ce n'est évidemment pas eux que le public attendait. L'ovation a été réservé au Jamaïcain Usain Bolt pour son entrée dans la compétition. Le sextuple champion olympique s'est qualifié sans problème en 10 sec 07 (v -0,4 m/s), tout en surveillant du regard ses adversaires et en déroulant de façon insolente sur les derniers mètres.
- Bolt, Gatlin et Bromell au rendez-vous -
La légende du sprint attire les lumières et ne s'en plaint pas. "Ma préparation a été super. Je suis plus sage qu'à Londres (2012), plus mature. Je n'ai pas pris le meilleur départ, je me suis senti lent, je ne suis pas habitué à courir si tôt dans un championnat. Mais demain je me sentirai plus relaxé", a-t-il assuré.
Les ascendants de l'homme le plus rapide du monde avaient certainement des gènes qui prédisposaient à la vitesse, mais ils n'ont pas eu l'occasion de courir en compétition.
Vendredi, sa mère a assuré qu'il était le plus rapide à l'école dès l'âge de 12 ans. Avec une explication possible : la présence de patates douces jamaïcaines en quantité dans son régime alimentaire. "Je ne sais pas si c'est (son) secret, mais je sais que c'est une bonne chose", a-t-elle relevé.
Avant Bolt, les Américains Justin Gatlin , meilleur chrono de la journée (10.01), et Trayvon Bromell ont également passé le tour. "Je me sens bien, mais je vais devoir courir plus vite pour accrocher une médaille", a lâché Gatlin, champion olympique 2004.
En heptathlon, après le saut en longueur (5e épreuve), la Belge Nafissatou Thiam s'est installée en tête (5018 pts), devant la tenante du titre Jessica Ennis-Hill (5013) et une autre Britannique, Katarina Johnson-Thompson (4967).