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Pour ses adieux aux Jeux, Usain Bolt , dispensé jeudi matin des séries du relais, vise la neuvième médaille d'or de son inimitable carrière avec le 4X100 m de la Jamaïque pour boucler un "triple-triple" de légende, vendredi soir à Rio.
La neuvième, car une défaite sur le demi-tour de piste (pour la huitième) jeudi soir paraissait inimaginable tant Bolt a impressionné en demi-finales (19.78), déroulant dans les cinquante derniers mètres.
Sur le coup de 22h35 locales (01h35 GMT) vendredi, quand le destin olympique de Bolt se sera consumé sur une dernière victoire ou une première défaite aux Jeux, le public brésilien explosera en un tonnerre d'applaudissements.
Et puis, le stade se videra, les lumières s'éteindront et le silence, terrible, recouvrira l'épopée. En cas de succès également sur 200 m, "la Foudre", vainqueur du 100 m dimanche, réaliserait le "triple-triple" (100 m, 200 m, 4x100 m) avec ses titres de Pékin en 2008 et de Londres il y a quatre ans. Et il rejoindrait deux légendes, le Finlandais "volant" Paavo Nurmi et le grand Carl Lewis , parmi les sportifs les plus titrés (9 or) de l'histoire des Jeux en athlétisme.
- Simple équipier -
S'il possède l'ego du champion d'exception, Bolt n'a jamais boudé son plaisir et sa fierté à participer au relais 4x100 m, qu'il devrait partager avec Asafa Powell , Nickel Ashmeade et Yohan Blake .
"C'est particulier, car c'est l'épreuve où on représente pleinement son pays, on redevient un équipier. On forme un groupe, il n'y plus de hiérarchie, même si je termine", avait expliqué le triple recordman du monde (100-200-4X100 m) aux Mondiaux-2015 à Pékin.
L'esprit d'équipe n'est pas qu'une vaine expression. Encore sur le stade après avoir couru vingt minutes auparavant sa demi-finale du 200 m, Bolt a suivi devant une télé, trépignant et exultant comme un supporter de foot, la finale du 200 m dames remportée par sa compatriote Elaine Thompson.
Avec le terminal "boltien", le quatuor en jaune et vert est grand favori à sa succession. Mais attention à l'esprit de revanche des Américains, à sec depuis 2007 entre chutes de bâton et disqualifications.
Au féminin, le relais du tour de piste semble également promis à la Jamaïque qui peut aligner, outre Elaine Thompson, déjà titulaire du doublé 100-200 m, Shelly-Ann Fraser-Pryce et Veronica Campbell-Brown . Les Américaines, tenantes du titre, devaient elles repasser par un "repêchage". Les +girls+ devaient recourir contre la montre en début de soirée pour tenter de se qualifier après une chute du bâton en séries provoquée par une Brésilienne qui a heurté Allyson Felix .
- Ayala pour le doublé -
A l'ombre de l'hégémonie jamaïcaine sur le sprint, l'Ethiopienne Almaz Ayala a tracé son chemin pour le doublé 10.000 m/5000 m après sa démonstration, record du monde explosé (29 min 17 sec 45), sur la plus longue des distances de la piste, en ouverture des compétitions d'athlétisme.
En croisade, la Britannique Paula -004848.html' >Paula Radcliffe , détentrice du record du monde du marathon et désormais à la retraite, a fait part de ses doutes.
L'Ethiopienne dit s'en être remise à Dieu et au dur labeur de l'entraînement, et a juré, par l'intermédiaire de son entraîneur, qu'elle était "pure comme le cristal".
Sur ce qu'elle a montré au 10.000 m, la jeune femme pourrait s'attaquer par une course solitaire à Rio au record du monde de sa compatriote Tirunesh Dibaba et se rapprocher des 14 minutes.
Tirunesh Dibaba , seule femme à avoir réalisé le doublé du demi-fond long, aux JO de 2008 à Pékin, a terminé troisième du 10.000 m. L'ancienne reine n'a pas été retenue par sa fédération pour disputer le 5000 m.
Enfin, le marcheur français Yohann Diniz se contenterait bien à 38 ans d'une première fois sur la plus haute marche du podium du 50 km.
"J?y pense, mais il y a juste que j?ai été une fois disqualifié (2012), et l'autre où j?ai abandonné (Pékin). En gros, c?est comme si je n?avais pas fait les Jeux", rappelle ce galérien du bitume.