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"C'est énorme": Dimitri Bascou, qui est devenu mardi le deuxième Français médaillé olympique sur le 110 m haies après Guy Drut , n'a pas boudé son plaisir après son exploit aux jeux Olympiques de Rio.
Q: Qu'avez vous ressenti en passant la ligne en troisième position?
R: "Quand je passe la ligne, je vois McLeod et Ortega devant moi. Je crois que j'ai cette médaille, mais j'attends quand même et là, sur le tableau, je vois mon nom et j'essaie de réaliser. Ca n'a pas de prix, parce que c'est une consécration, celle de beaucoup de sacrifices et de travail. Après les championnats d'Europe (1er), le but était de rester dans la danse. Tout le travail a été fait dans le but d'être bon aux jeux Olympiques. C'est une course qui s'est jouée au mental. C'est énorme! Je ramène deux médailles cette saison (or à l'Euro, bronze aux JO), je suis fier de partager ça avec la France."
Q: Et au départ, dans quelle état d'esprit étiez-vous?
R: "Le coeur bat fort à ce moment-là. Je me suis dis simplement: +Tu vas devoir la faire la finale, tu vas devoir passer la ligne donc reste zen. Va chercher la ligne et c'est bien+. Il fallait relativiser, quoi qu'il se passe. Quand j'ai tapé une des haies, j'ai essayé de chasser les pensées négatives, de passer la ligne avec cette envie de consécration. Maintenant, on s'est fixé deux olympiades avec Giscard Samba (son entraîneur). On est à mi-chemin. C'est une médaille de bronze ici, elle permet de continuer à avancer en gardant la tête haute".
Q: Le mental a été votre force ici, alors qu'il a souvent été votre faiblesse dans le passé...
R: "Le mental je l'ai travaillé, depuis trois ans, depuis que je suis avec Giscard Samba. A force de passer à côté à cause de petits détails, des haies fracassées, on finit par se demander si on est maudit ou pas. Et quand on commence à se poser cette question-là, on touche le fond. En ayant touché le fond, d'être reparti avec mon coach et d'arriver à cette consécration en finale olympique, il n'y a même plus de mot c'est un résultat inespéré. Je ne réalise pas encore. Ce travail mental était par rapport à ma personnalité. Pour savoir qui je suis moi-même, et pas essayer de devenir quelqu'un d'autre. Avant, il y avait énormément de pesonnes en moi: le +Dimitri pourquoi pas+, le +Dimitri qui veut trop bien faire+, le +Dimitri qui ne sait pas trop ce qui va se passer+..."