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© AFP/Laurent KALFALA
La lutteuse Inna Trazhukova (bleu) lors de son combat face à la Polonaise Monika Ewa Michali aux JO de Rio, le 18 août 2016
La lutteuse Inna Trazhukova a annoncé lundi avoir porté plainte contre le président de la Fédération russe de lutte Mikhaïl Mamiachvili, qu'elle accuse de l'avoir frappée après une défaite aux JO de Rio.
Âgée de 25 ans, Inna Trazhukova dit avoir reçu des coups de M. Mamiachvili à deux reprises devant l'équipe russe, alors qu'elle venait de perdre un combat contre la Polonaise Monika Ewa Michalik, qui a remporté la médaille de bronze.
"Elle demande que la justice soit saisie de cette affaire", a annoncé à l'AFP son avocat Sirajutdine Ataïev.
"Elle considère que M. Mamiachvili a insulté son honneur et sa dignité", a ajouté M. Ataïev, précisant que sa cliente avait demandé au Parquet d'ouvrir une enquête après son agression.
L'incident avait provoqué l'indignation dans le monde sportif en Russie et le ministre russe des Sports Vitali Moutko a assuré Mme Trazhukova de son soutien.
"Je respecte Mikhaïl Mamiachvili, il a vraiment amélioré la Fédération (...) mais je ne suis pas d'accord avec lui", a déclaré le ministre samedi lors d'un entretien sur la chaîne russe Match TV.
"Peut-être qu'il succombe trop vite à ses émotions, mais il ne peut pas faire ça. Je soutiens la sportive", a-t-il ajouté.
Inna Trazhukova, qui a fini quatrième chez les -63 kg, a demandé à des personnes ayant assisté à la scène de témoigner, mais beaucoup ont refusé, selon son avocat.
Loin de s'excuser, M. Mamiachvili a justifié ses coups par la colère provoquée par l'attitude "apathique", selon lui, de la lutteuse après sa défaite.
"Qu'est-ce que j'étais censé faire avec elle ? Ignorer son indifférence et son apathie ?", a-t-il déclaré au journal russe Sport Express. "Trouver des mots réconfortants ? Pour quoi ? Elle aurait dû rester à la maison ou bien nous dire qu'elle allait nous trahir".
Dans une lettre ouverte, Inna Trazhukova a dit être "prête à prendre (ses) responsabilités et entendre des critiques". "Mais je n'accepterai jamais être d'être qualifiée de traître à la mère patrie".