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Une équipe de réfugiés participera aux jeux Olympiques de Rio 2016, et défilera derrière le drapeau olympique lors de la cérémonie d'ouverture le 5 août, a annoncé jeudi le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach , après une visite dans un camp de migrants à Athènes.
Cette délégation comprendra "des athlètes de haut niveau" qui seront identifiés par le CIO, et pourrait compter "autour de cinq à dix personnes", a précisé M. Bach. Ils défileront en tant que délégation, en avant-dernière place du défilé avant l'équipe brésilienne, a-t-il précisé.
Il s'agit "d'envoyer un message d'espoir et de confiance aux réfugiés et d'attirer l'attention du monde sur le sort et le problème des 60 millions de réfugiés dans le monde", a-t-il expliqué dans une conférence de presse.
En conséquence, "la cérémonie d'ouverture sera très symbolique, en particulier pour la Grèce", berceau de l'olympisme. Concluant une visite dans le centre d'accueil d'Eléonas, où sont actuellement hébergés quelque 500 demandeurs d'asile et migrants, il a salué "le travail remarquable" de prise en charge des arrivants effectué par le pays, devenue la porte d'entrée en Europe de l'exode en cours.
Il a aussi annoncé que le relais en Grèce de la flamme olympique, qui doit être allumée en avril à Olympie, dans le Péloponnèse, passera par le camp d'Eléonas, dans un quartier industriel d'Athènes, tandis qu'un réfugié y participera.
"Nous sommes ici pour montrer notre soutien à ce que fait la Grèce, et notre solidarité avec les réfugiés qui souffrent tant", a déclaré M. Bach, qui s'est entretenu avec plusieurs habitants du camp, notamment un Iranien, Farhad Takallo, se présentant comme champion de tir, dont il a pris les coordonnées.
Mais s'il a émis l'espoir de pouvoir s'entraîner en Grèce, et s'est affirmé prêt à y rester si des opportunités lui étaient offertes, M. Takallo a aussi demandé de l'aide à la délégation du CIO pour continuer sa route en Europe, alors que la route des Balkans est fermée depuis novembre aux ressortissants d'autre pays que la Syrie, l'Irak et l'Afghanistan.
"Je veux aller en Allemagne ou ailleurs, pouvez-vous m'aider à passer les frontières de Macédoine", a-t-il demandé aidé par une interprète à Pere Miro, directeur général adjoint des relations avec le Mouvement olympique. "Nous ne pouvons aider que pour ce qui relève du sport", lui a répondu ce dernier.
Le CIO avait déjà indiqué en décembre avoir identifié trois athlètes qui ont fui leur pays dans le cadre de la crise des réfugiés et pourraient prétendre à une qualification pour les jeux Olympiques de Rio 2016.
IL s'agit d'une "nageuse syrienne qui s'entraîne en Allemagne, d'un judoka de République démocratique du Congo réfugié au Brésil, et d'une Iranienne pratiquant le taekwondo et qui s'entraîne en Belgique", avait-il précisé.