Happy Birthday : |
Une suspension de la Russie des jeux Olympiques 2016 viserait à se débarrasser d'un "concurrent important" et à "souiller l'image" du pays, a estimé mercredi le ministre russe des Sports Vitali Moutko.
"C'est pratique d'éliminer un concurrent important et de souiller l'image d'un pays", a affirmé M. Moutko à l'agence de presse russe RIA Novosti, alors que l'Agence mondiale antidopage (AMA) a demandé lundi la suspension de la Russie des prochaines compétitions d'athlétisme, y compris les JO-2016 de Rio de Janeiro (Brésil).
Il a toutefois exclu que la Russie soit suspendue, estimant que la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) protégerait les "intérêts du sport et des sportifs".
"Les athlètes honnêtes ne devraient jamais souffrir à cause de ceux qui ont violé la loi", a rappelé M. Moutko.
"Nous nous battons pour ça", a-t-il ensuite affirmé.
Dans un rapport publié lundi, l'AMA accuse la Russie de "dopage organisé" et considère que son système de contrôle du dopage est corrompu, des athlètes jusqu'au sommet de l'Etat.
L'agence a exigé la suspension de la Russie de toute compétition d'athlétisme si Moscou ne répond pas de façon convaincante d'ici le 18 novembre aux accusations portées contre ses athlètes.
Le ministre a annoncé qu'il allait apporter jeudi "des éclaircissements sur l'Agence russe antidopage", à qui l'AMA a suspendu mardi son accréditation en l'accusant d'avoir entre autres régulièrement accepté des pots-de-vin de la part d'athlètes en échange de tests négatifs aux produits dopants.
"Il ne fait aucun doute que l'agence sera en mesure de prouver qu'elle est conforme aux exigences de l'AMA", a assuré M. Moutko.
Vladimir Poutine préside mercredi à Sotchi une réunion des responsables des fédérations sportives pour discuter de la préparation des sportifs pour les prochains JO d'été à Rio en 2016.
Il avait plaidé en octobre en faveur d'une séparation du sport et de la politique.
Se présentant comme un amateur de sport, il avait regretté que "les idéaux et principes du sport deviennent de plus en plus souvent les otages de l'opportunisme politique".