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Le Brésil a promis mercredi d'"enchanter le monde" à un an du coup d'envoi des jeux Olympiques de Rio de Janeiro dont les préparatifs vont bon train à l'exception de la cause perdue de la dépollution de la baie de Guanabara.
A exactement un an de l'entrée de la flamme olympique dans le stade Maracana de Rio pour la cérémonie d'ouverture des premiers JO de l'histoire en Amérique du Sud, les organisateurs se sont félicités du bon rythme des travaux.
Rio se prépare à recevoir plus de 10.500 athlètes de 206 pays -- après la récente adhésion du Soudan du Sud au Comité olympique international --, qui se disputeront 306 médailles d'or dans 42 disciplines.
"Nous allons continuer à travailler parce qu'il reste beaucoup à faire", a affirmé mercredi soir la présidente brésilienne Dilma Rousseff, lors d'une cérémonie au cours de laquelle a été déclenchée une énorme horloge marquant, seconde par seconde, le compte à rebours avant le coup d'envoi des JO-2016.
"Avec l'expérience accumulée du grand succès de la Coupe du monde de football en 2014, nous allons de nouveau enchanter le monde", a promis Mme Rousseff, qui traverse une passe délicate, avec une popularité au plus bas, plombée par la crise économique et les révélations du tentaculaire scandale de corruption autour du géant public Petrobras.
"Rio de Janeiro offre le plus beau cadre au monde pour une olympiade depuis les jeux de la Grèce antique", a lancé la présidente.
Le président du CIO, l'Allemand Thomas Bach a pour sa part affirmé que les JO-2016 laisseraient aux habitants de la ville hôte "le plus important héritage depuis ceux de Barcelone en 1992".
Outre des installations sportives de haut niveau, les JO lègueront aux habitants de Rio "des moyens de transport nouveaux qui bénéficieront tant aux habitants qu'aux touristes pendant des décennies", a-t-il dit.
Les autorités de Rio ont lancé la construction de dizaines de kilomètres de couloirs exclusifs pour autobus traversant la ville d'est en ouest et du nord au sud, de tramways dans le centre, et d'une nouvelle ligne de métro reliant la zone sud et touristique des plages à la région de Barra da Tijuca, l'extension moderne de Rio située à une trentaine de kilomètres à l'ouest du centre.
"Quand la ville de Rio a été élue en 2009, seuls 13% des habitants avaient accès aux transports publics, ils seront 63% après les Jeux", a souligné M. Bach.
- Chantiers omniprésents -
Alors que le modèle économique des JO traverse une crise, avec le retrait ces dernières années de plusieurs candidatures olympiques par crainte de dérapages budgétaires, dont celle de Boston récemment, M. Bach a affirmé que les JO-2016 apporteraient à Rio "des créations d'emplois et de la croissance économique à long terme".
Les hôtels, dont la capacité a doublé depuis 2009, de 18.000 à 36.000 chambres, "seront pleins", a-t-il dit.
Quelques heures avant la cérémonie, une centaine de manifestants ont protesté devant la mairie de Rio sous le mot d'ordre: "Des jeux Olympiques pour qui ?" Ils s'élevaient contre la pollution persistante de la baie de Guanabara, où auront lieu les compétitions de voile, malgré les engagements initiaux des autorités, et les expropriations forcées effectuées ces dernières années dans les zones de construction du Parc olympique de Barra da Tijuca et d'infrastructures de transport.
Dans la matinée, le président du CIO s'est fait porter pâle à une visite du Parc olympique, "totalement épuisé" après son long voyage vers Rio en provenance de Kuala Lumpur, selon un porte-parole du comité d'organisation Rio-2016.
"J'ai pris une caïpirinha avec lui hier soir. Trente heures de voyage plus une caïpirinha, ça fatigue", a commenté plus tard sur le ton de la plaisanterie le jeune et décontracté maire de Rio Eduardo Paes.
Hormis quelques banderoles olympiques, l'heure n'est pas encore à la fête populaire à Rio.
Les 6,5 millions d'habitants de la ville tropicale subissent les désagréments de chantiers omniprésents et des événements tests en vue des JO qui compliquent encore une circulation d'ordinaire chaotique.
Le maire de Rio a rappelé que les JO de Rio, dont le budget total est de 38 milliards de réais (10 milliards d'euros), seraient financés à 57% par le secteur privé.