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Les volleyeurs français devront faire escale en mai à Tokyo pour décrocher le billet pour les Jeux de Rio, après avoir manqué dimanche la qualification olympique directe face à la Russie (1-3) en finale du tournoi de Berlin.
Irrésistible depuis leur arrivée dans la capitale allemande, le groupe de Laurent Tillie a buté sur la dernière marche, contrairement à la Ligue mondiale puis à l'Euro-2015, où il avait décroché les premiers titres du volley français.
"C'est vrai que l'on rêvait déjà de Rio. On va digérer, et se remotiver pour le prochain tournoi", a expliqué le sélectionneur, en référence au tournoi fin mai-début juin à Tokyo d'un niveau beaucoup moins relevé qui délivrera un billet pour une équipe asiatique et trois autres précieux sésames olympiques.
"Bien sûr que l'on est déçu, mais avec un peu de recul, je pense que l'on peut être fier de nous, on a fait un super tournoi", a souligné Earvin Ngapeth, particulièrement ciblé par le contre russe.
Du coach aux joueurs, tous ont souligné la difficulté de ce tournoi, véritable Euro bis pour lequel la France était la seule équipe à devoir enchaîner cinq matches en autant de journées berlinoises.
Sans chercher d'excuses, tous soulignaient l'impact de la fatigue. Surtout face à des champions olympiques sortants revanchards, après avoir été nettement dominés 3 à 1 par les Bleus en phase de poules.
"J'étais fatigué, j'ai fait ce que j'ai pu", concédait le pointu Antonin Rouzier. "J'ai essayé de mettre le peu d'énergie qui me restait, mais j'étais cramé", concédait pour sa part le central Nicolas Le Goff.
- Feu d'artifice vite éteint -
Tout avait pourtant commencé par un feu d'artifice avec un premier set où les Bleus se montraient parfaits dans tous les domaines, pour passer comme une fusée sur le premier set (25-14).
Mais le géant russe était loin d'être K.O. Le rusé coach Alekno, l'homme du triomphe olympique de 2012, usait de ses géants pour faire un mur devant Ngapeth et pouvait se passer de son "six majeur" pour miser sur des remplaçants de classe.
A l'image de Markin (17 pts) et Berezhko (18) qui rivalisaient de puissance et de précision avec le titulaire Mikhailov (18) pour permettre à la Russie de revenir à égalité (25-16) puis mener 2 sets à 1 (25-23).
Ngapeth, Rouzier, Le Goff, Le Roux, Tillie... Tous ont essayé de tout donner pour renverser la vapeur. Mais le bloc russe était infranchissable, la pression était forte sur les services tricolores. Et le banc bleu ne pouvait faire la différence.
Les sourires étaient rares et crispés dans ce groupe habituellement si jovial. A 3-7 dans le 4e set, on sentait déjà que le c?ur n'y était plus vraiment. Et le retour à deux longueurs en fin de match (21-23) était stoppé sur la première balle de match.
"On a vu nos limites, il faudra réfléchir là-dessus. Je vois ça comme une étape de développement, a souligné le coach Tillie. Mais les joueurs peuvent être fiers de ce qu'ils ont fait".