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Qui succédera à Laura Flessel , la "guêpe" de l'escrime français, porte-drapeau des Bleus au stade olympique de Londres en 2012 ? Verdict dimanche, sur les Champs-Elysées, avec l'arrivée du Tour de France. Un favori se détache du peloton: Teddy Riner , l'ogre des tatamis.
Ils étaient neuf candidats au départ. Riner le judoka donc, mais aussi Renaud Lavillenie , le nouveau "tsar" de la perche, ou "TP" Parker, la star des parquets NBA, comme outsiders sérieux.
Et six autres, a priori condamnés à des rôles de figurants dans ce combat de poids lourds sportifs et médiatiques: la lanceuse de disque Mélina Robert-Michon, la basketteuse Céline Dumerc, les footballeuses Laura Georges et Wendie Renard et les escrimeurs Cécilia Berder et Gauthier Grumier.
Encore 24 heures de suspense donc: le nom de l'élu sera annoncé par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), vers 20h00 sur les Champs-Elysées, juste après le troisième couronnement de l'Anglais Chris Froome, nouveau roi de la Grande Boucle.
Pour 42% des Français interrogés début mai, c'est en tout cas Teddy Riner qui devrait entrer sur le Stade olympique de Rio le 5 août, en tête de la délégation française, le drapeau bleu-blanc-rouge à la main. En deuxième position, le perchiste Renaud Lavillenie , détenteur du record du monde depuis février 2014 (6,16 m), arrivait loin derrière avec 23%.
- 'Porte-drapeau, ça se mérite' -
Petite surprise: la basketteuse Céline Dumerc, médaillée d'argent aux Jeux de Londres en 2012, occupait la 3e position (15%), devant Parker (10%), pourtant bien plus médiatisé.
Nouveauté cette année: le porte-drapeau a été élu par les sportifs eux-mêmes, via un collège électoral d'une cinquantaine de noms composé de deux athlètes, un homme et une femme, délégués par chacune des fédérations représentée à Rio (hockey sur gazon excepté, seul sport où la France ne sera pas représentée au Brésil).
En 2012, Flessel avait été nommée par un comité de cinq personnes choisies par le CNOSF. C'est la première fois de l'histoire qu'il y aura un vote en bonne et due forme.
"A l'heure où la candidature de Paris-2024 pour les JO met les sportifs en première ligne, il nous a semblé normal de faire élire le porte-drapeau, représentant des athlètes, par les athlètes eux-mêmes", avait insisté Denis Masseglia, le président du CNOSF.
Riner, qui avait officiellement fait acte de candidature fin avril, à 100 jours de l'ouverture des Jeux de Rio, a mené une campagne active depuis le début. Avec le soutien de nombreux athlètes comme la cycliste Pauline Ferrand-Prévot, le champion du monde des rings Tony Yoka ou encore l'équipe de France de voile.
"Ce sera Teddy, forcément, la question ne se pose même pas", avait asséné Yoka, dans un uppercut aux autres candidats en lice.
Etre porte-drapeau, "ça se mérite", avait plaidé Riner. Et pour cela, être champion olympique, "c'est un minimum", avait-il insisté. Bref, selon ce critère, ce serait entre lui et Lavillenie, le Clermontois volant.