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"Nous avons honte" des cas de dopage dans l'athlétisme russe, a déclaré dimanche le ministre russe des Sports Vitaly Mutko au Sunday Times, assurant qu'ils allaient "faire tout ce qui est humainement possible" pour que les athlètes russes participent aux Jeux de Rio.
"De graves erreurs ont été faites par la direction de la Fédération russe d'athlétisme, avec les athlètes et les entraîneurs qui ont violé les règlements antidopage et négligé les règles de base du fair-play. Soyons clairs, nous avons honte de cela", a plaidé le ministre russe dans le journal dominical britannique.
Ces excuses interviennent trois jours après que le même Vitaly Mutko a qualifié d'"absurdes" les accusations de dopage visant les sportifs russes aux jeux Olympiques d'hiver de Sotchi en 2014.
La Russie avait décroché 33 médailles aux JO-2014. Mais selon Grigori Rodtchenkov, ancien patron du laboratoire antidopage russe, aujourd'hui exilé aux Etats-Unis, près de 50% de ces médailles auraient été volées: "Des douzaines d'athlètes russes, dont 15 médaillés olympiques", auraient profité du système de dopage mis en place spécifiquement pour les Jeux de Sotchi avec l'implication des services secrets russes, a-t-il accusé cette semaine dans le New York Times.
S'exprimant dans le Sunday Times, M. Mutko est beaucoup moins vindicatif: "Dans trois mois débuteront les Jeux de Rio, l'un des plus grands spectacles sportifs, qui réunira des athlètes venus du monde entier. Mais pas de Russie. En l'état actuel des choses, la flamme olympique s'allumera le 5 août au Maracana et nos athlètes ne seront pas là".
De fait, les athlètes russes sont actuellement toujours suspendus par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), depuis novembre, à la suite de la publication d'un rapport cinglant d'une commission indépendante de l'Agence mondiale antidopage (AMA) accusant la Russie de dopage organisé.
"Nous allons faire tout ce qui est humainement possible pour permettre à nos athlètes de participer à des Jeux (de Rio) propres, honnêtes et passionnants", a cependant insisté le ministre, en détaillant les mesures déjà prises en ce sens.
"Avant les JO de Rio, les athlètes russes devront subir un minimum de trois tests antidopage conduits par la Fédération internationale, en plus de tous les contrôles qu'ils auraient à subir dans le cadre des épreuves qualificatives, et deux experts internationaux sont désormais basés en permanence à Moscou, pour superviser les activités de notre nouvelle agence antidopage".
L'IAAF prendra sa décision finale concernant la participation des athlètes russes aux Jeux de Rio le 17 juin à Vienne.