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Son billet pour Rio en poche, Michael Phelps a encore cinq semaines pour régler quelques détails et arriver au sommet de sa forme à son dernier rendez-vous olympique où il espère écrire quelques pages supplémentaires de sa légende.
Devant Nicole, sa fiancée, Boomer, leur bébé de deux mois, et Debbie, son omniprésente mère, Phelps a rempli la première partie du défi qu'il s'était lancé en 2014 en reprenant la compétition, 18 mois après avoir pris sa retraite.
Lors des "trials" 2016 d'Omaha (Nebraska), il a décroché sa qualification pour trois épreuves individuelles des JO-2016 (100 et 200 m papillon, 200 m quatre nages) et pour deux, voire trois, relais (4x200 m libre, 4x100 m quatre nages et peut-être 4x100 m libre).
"J'étais venu ici pour obtenir le droit de participer à mes 5es JO, c'est fait, mais je sais aussi que si je veux monter sur le podium à Rio, il faudra que je sois beaucoup plus rapide", a-t-il analysé.
L'ogre de la natation n'ira pas au Brésil pour faire de la figuration mais bien pour agrandir son incroyable collection (record) de 22 médailles olympiques, dont 18 en or.
- Les menaces Hagino et Cseh -
Pour se faire, il lui faudra renouer avec le niveau des Championnats des Etats-Unis 2015 de San Antonio (Texas) où il avait enchaîné les meilleures performances mondiales de l'année. Au même moment, les autres cadors s'expliquaient, et n'arrivaient pas à rivaliser avec ses chronos, lors des Mondiaux-2015 de Kazan (Russie) dont il était privé après sa suspension pour conduite en état d'ivresse.
"C'est clair que c'est frustrant de ne pas être à ce niveau-là ou même plus rapide encore, d'autant que je pense être en meilleure condition physique qu'il y a un an, mais je crois que je serai à ce niveau à Rio", a souligné Phelps qui a fêté jeudi dernier ses 31 ans.
Lors des JO-2016 (5-21 août), il visera un quatrième titre olympique consécutif sur ses deux distances de prédilection (100 m papillon et 200 m quatre nages), un exploit réalisé dans le sport américain seulement par Al Oerter (disque, 1956, 1960, 1964 et 1968) et Carl Lewis (longueur, 1984, 1988, 1992, 1996).
Il lui faudra prendre notamment le meilleur sur le Japonais Kosuke Hagino (200 m quatre nages) et le Hongrois Laszlo Cseh (100 et 200 m papillon), mais il doit encore peaufiner quelques détails techniques, notamment en virage et reprise de nage, a-t-il admis.
- Fin hollywoodienne? -
Phelps et son entraîneur de toujours Bob Bowman vont repartir à l'entraînement dès cette semaine dans les installations de l'université d'Arizona, leur base depuis 2015.
"C'est à Bob de trouver ce qui me manque, s'il n'y arrive pas, il sera viré", a plaisanté Phelps, à propos de son entraîneur, père de substitution et parrain de son fils.
"Je suis sûr qu'il a déjà tout programmé et qu'il sait ce sur quoi on va mettre l'accent", a-t-il ajouté plus sérieusement.
Sur la route de Rio, Phelps sera en stage avec le reste de l'équipe des Etats-Unis du 11 au 21 juillet à San Antonio, puis début août à Atlanta.
Phelps est confiant et, plus important encore, épanoui alors que la préparation des JO-2012 et la quinzaine de Londres avaient été un calvaire.
"Je suis bien plus fort maintenant qu'en 2012, physiquement et moralement", a-t-il insisté.
Mais comme si remporter un ou plusieurs titres n'était pas assez compliqué, le sportif le plus titré de l'histoire olympique rêve d'une sortie hollywoodienne, avec une médaille d'or et un record du monde pour sa dernière course.
"Je n'ai plus battu de record depuis 2009, cela serait marrant d'en établir un nouveau avant de prendre ma retraite", lance cet incorrigible compétiteur.