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"Plus vite" avec Manaudou dans les bassins, "plus haut" avec Lavillenie à la perche, "plus fort" avec l'ogre Riner: la devise olympique colle à la peau des chercheurs d'or tricolores et de leurs trois chefs de bande, avec une quarantaine de médailles en ligne de mire à Rio.
L'équipe de France a "un potentiel de 40 médailles, dont 12 à 15 en or", affirme à l'AFP Denis Masseglia, le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Ce qui serait cinq de mieux qu'à Londres en 2012, où les Bleus avaient fini avec 35 podiums, dont 11 titres.
Si le record des 91 médailles des JO de Paris en 1900 est évidemment hors d'atteinte, pourquoi pas viser ce cap de 41 atteint à Pékin en 2008, soit la deuxième meilleure performance de la France aux JO?
Revue d'effectifs à 100 jours des Jeux mercredi:
. L'or sinon rien
© AFP/
Teddy Riner , octuple champion du monde de judo, Renaud Lavillenie , qui plane sur l'athlétisme du haut de ses 6,16 m, ou Florent Manaudou , meilleure performeur de l'année sur 50 m libre: pour les trois leaders de l'équipe de France, champions olympiques en titre, une médaille d'argent serait un échec tant ils dominent leur discipline.
Une nouvelle victoire, et le +petit+ frère Manaudou et ses 199 cm serait le premier nageur français à garder son titre olympique.
. "Experts", "Braqueuses" et "Team Yavbou"
La pression sera à peine moindre pour les "Experts" du hand français, doubles champions olympiques en titre et chefs de file des sports collectifs tricolores qui pourraient envoyer jusqu'à neuf équipes au pied du Corcovado.
Si les rugbymen et leurs camarades féminines du VII, nouveaux invités au banquet olympique, devraient avoir du mal à monter sur le podium, derrière les All Blacks néo-zélandais ou les magiciens Fidjiens, les médailles sont possibles pour tous les autres. Que ce soit en basket, avec les "Braqueuses" de Céline Dumerc (en argent à Londres-2012) ou la bande à Tony Parker; en hand avec Cléopâtre Darleux et ses coéquipières; en foot féminin avec Wendy Renard & co; ou bien sûr en volley, avec les gamins insouciants de la "Team Yavbou", Earvin Ngapeth en tête, victorieux de la Ligue mondiale 2015 sur les terres des géants brésiliens.
. Champions olympiques en puissance
Sur le papier, à 100 jours des JO, l'Insep, la Silicon Valley du sport français, dans le bois de Vincennes, prévoit 11 médailles d'or à Rio. Le même chiffre qu'à Londres, sorti des ordinateurs après compilation de tous les derniers Championnats du monde.
Parmi ceux-ci, des "voileux", avec Billy Besson et Marie Riou, champions du monde en Nacra, ou le duo Hélène Defrance - Camille Lecointre , au sommet en 470. Des nageurs, comme Aurélie Muller la "marathonienne" du 10 km. Mais aussi un boxeur, avec Tony Yoka, alias "l'artiste", premier champion du monde français de l'histoire en poids lourds. Ou une vététiste, Pauline Ferrand-Prévot, championne du monde après avoir raflé les titres de la route et du cyclo-cross.
Seulement vice-champion du monde, en VTT également, Julien Absalon visera plus haut à Rio. Une nouvelle médaille d'or, après ses titres à Athènes-2004 et Pékin-2008, et il rejoindrait dans l'histoire un certain Tony Estanguet , triple champion olympique en canoë slalom, le seul Tricolore à avoir jamais collectionné trois couronnes olympique sur une même épreuve.
. Et pourquoi pas...
Parmi la délégation française à Rio, qui pourrait pour la première fois flirter avec les 400 athlètes, ils sont nombreux à pouvoir signer l'exploit d'un jour.
Abonné aux 2e places sur 3000 m steeple, à Pékin et à Londres, Mahiedine Mekhissi rêve bien sûr de l'or. Comme Yohann Diniz , le facteur rémois, recordman du monde du 50 km marche, ou encore les hurdleurs du 110 m, et notamment Pascal Martinot-Lagarde, 4e aux derniers Mondiaux.
Vainqueur du test event de Rio en cyclisme sur route de Rio, sous les yeux du Christ Rédempteur, Alexis Vuillermoz pourra-t-il récidiver? La tâche sera dure, avec quatre vainqueurs du Tour de France en face de lui.
Première médaille bleue de Londres, en argent, Céline Goberville voudra faire mieux, au pistolet à air à 10 m. Quant à Vincent Luis ou Estelle Mossely, "Mme Yoka" à la ville, ils voudront se montrer, que ce soit en triathlon ou en boxe.
En cas de victoire, la poids coq de Créteil serait la première boxeuse française titrée aux JO.