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Quatre ans après les JO-2012, l'escrime française a définitivement tourné la page du fiasco de Londres, avec trois médailles, une de chaque métal, aux jeux Olympiques de Rio, avec des belles surprises, des confirmations, mais aussi des déceptions.
A la 4e place des nations lors de ces JO-2016, derrière la Russie, la Hongrie et l'Italie, la France a retrouvé son rang parmi les meilleures du monde et voudra progresser d'ici quatre ans à Tokyo.
. Les belles surprises
A respectivement 20 et 24 ans, Manon Brunet et Lauren Rembi constituent la relève de l'escrime française. Et à Rio, elles ont épaté et fait pleurer l'équipe de France.
"On a été présent dans tous les tableaux, on a des jeunes qui poussent, comme Lauren Rembi et Manon Brunet. C'est très positif", s'est félicité le Directeur technique national Christian Peeters.
Pour la journée d'ouverture, Rembi, à l'épée, a touché du bout des doigts le podium olympique. Inconsolable quatrième, elle a pris rendez-vous avec les anneaux dans quatre ans à Tokyo, si les blessures la laissent tranquille.
Tout comme Brunet, qui, elle, avait mis la 15e touche pour disputer une finale olympique à Rio, touche valable pour toute la salle sauf pour l'arbitre vidéo.
"Si on admet qu'on a une médaille que l'on nous doit sur le sabre dames, on est dans les clous", estime Peeters, qui visait à Rio quatre médailles dont un titre.
. Les confirmations
L'épée messieurs, c'est l'arme forte de la France. Elle était attendue sur la plus haute marche du podium pour défendre la double couronne collective des Jeux de 2004 et 2008 (elle n'était pas au programme à Londres en 2012). Et les Français Yannick Borel, Gauthier Grumier, Daniel Jérent et Jean-Michel Lucenay ont répondu présents.
De quoi offrir à leur entraîneur Hugues Obry un départ en apothéose, lui qui a repris l'épée française après Londres.
"C'est la meilleure récompense pour Hugues Obry , que je tiens spécialement à remercier. C'est un mec génial qui a fait un boulot extraordinaire", a expliqué Peeters à l'AFP.
Au rayon des satisfactions, les fleurettistes français, qui ont pris l'argent par équipes. Certes, ils avaient l'or à portée d'arme, après avoir mené de neuf touches en finale contre la Russie. Mais l'argent olympique n'est pas donné à tout le monde.
. Les déceptions
"La déception, c'est le sabre dames par équipes. On attendait vraiment une médaille, mais ce sont les Jeux, ce n'est pas facile", regrette le DTN. Arrivées à Rio avec des podiums à la pelle, les filles de Jean-Philippe Daurelle ont craqué dès les quarts de finale.
"L'autre petite déception, c'est les filles de l'épée qui ont dominé le quart de finale et qui n'ont pas pu aller jusqu'à passer en demies", poursuit Peeters.
. Et maintenant?
Rio est à peine terminé que les regards sont tournés vers Tokyo-2020. Et il va y avoir du mouvement au sein de la Fédération française d'escrime. Obry a annoncé son envie d'ailleurs. Il faudra lui trouver un successeur pour conserver la couronne olympique par équipes, possession de la France depuis Athènes en 2004.
De même pour la DTN. "Personnellement, je mets un terme à ma carrière de DTN après les Jeux, en assurant la transition. C'est une décision personnelle, je ne me voyais pas faire encore une olympiade", a annoncé Christian Peeters.