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Rentrée meurtrie et sans médailles des jeux Olympiques de Londres en 2012, l'escrime française espère confirmer son retour parmi les meilleures nations après une olympiade de reconstruction, et vise aux Jeux de Rio (5-21 août) quatre médailles, dont deux titres.
"Si on va chercher plus, ce sera du bonus pour tout le monde. S'il y a une médaille par arme, voire deux, ce sera merveilleux", explique à l'AFP le Directeur technique national Christian Peeters, qui appelle toutefois "à avoir les pieds sur terre et garder une certaine humilité" après des Championnats d'Europe mi-juin en Pologne d'un excellent cru -- deux titres, quatre médailles d'argent et trois de bronze.
De Londres à Rio, le parcours de reconquête a pris des chemins en forme de montagnes russes, avec des hauts comme les sept médailles mondiales à Kazan en 2014 (dont trois titres), et des creux, avec les trois médailles mais pas de titre, aux Mondiaux 2013 à Budapest et 2015 à Moscou.
La longue période de qualification olympique (avril 2015-avril 2016) s'est toutefois soldée par un quasi sans faute: 15 représentants sur 16 possibles dans les épreuves individuelles et quatre équipes, soit le maximum, qualifiées. Seule la Russie (16 sur 16 et 4 sur 4) a fait mieux. Un essai qui ne demande qu'à être transformé.
Le premier temps fort pourrait avoir lieu le mardi 9 août, avec l'épreuve individuelle à l'épée chez les messieurs. Dans cette arme traditionnellement forte pour elle, la France chasse un titre en solo depuis 1992 et Éric Srecki à Barcelone, une éternité.
- Épéistes attendus -
Avec Gauthier Grumier, N.1 mondial et vice-champion du monde l'an passé, Yannick Borel 5e mondial et récemment sacré champion d'Europe, et Daniel Jérent, 6e mondial, les Français disposent de trois atouts majeurs.
Auparavant, les filles du sabre la veille, les messieurs du fleuret et les filles de l'épée auront tenté de débloquer le compteur afin de faire définitivement oublier Londres. Au fleuret féminin Ysaora Thibus , 5e mondiale sera prétendante au podium, alors qu'au sabre masculin, Vincent Anstett (5e) espère surfer sur la vague de ses récents résultats (trois podiums consécutifs) pour monter sur la boîte.
Mais l'escrime française a construit son palmarès aux Jeux sur ses collectifs ses dernières éditions, le fleurettiste Brice Guyart étant le dernier champion olympique français en individuel à Athènes en 2004.
L'épée masculine sera en pole position pour l'or. Sur le papier, aucune autre équipe ne présente densité comparable, mais ils devront se méfier des piégeux Ukrainiens et des éternels rivaux italiens.
De même les sabreuses de Jean-Philippe Daurelle , N.3 mondiales par équipes, ont une idée derrière la tête.
Les jeux Olympiques de Londres en 2012 avaient consacré des petites nations (premier titre pour le Venezuela par Limardo Gascon à l'épée, première médaille égyptienne avec l'argent pour Alaaeldin Abouelkassem au fleuret).
Quatre ans plus tard, les grandes nations Russie, Italie et France sont de retour en force, et devraient se tailler la part du lion. Sauf nouvelle surprise olympique.