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Des policiers d'élite de la Force Nationale envoyés à Rio pour renforcer la sécurité pendant les jeux Olympiques (5-21 août) ont dénoncé leurs conditions de travail et d'hébergement.
"Ce sont des policiers qui viennent de tout le Brésil et ils alertent sur leurs très mauvaises conditions de travail, les retards dans le paiement de leurs salaires, les horaires inhumains, soit des conditions proches de l'esclavage", a déclaré jeudi à l'AFP Elisandro Lotin, président de l'Anaspra, l'association qui représente ces policiers.
"Et ils ont donné un ultimatum aux autorités : ou on améliore leurs conditions ou ils repartent" dans leurs régions d'origine, a-t-il précisé.
Quelque 3.000 membres de cette Force Nationale d'élite, composée de policiers et pompiers de tout le pays, sont hébergés dans des logements sociaux qui n'ont pas encore été livrés aux habitants.
Situées non loin du parc olympique, ces maisons sont complètement vides, sans meubles, ni eau courante ou tout-à-l'égout.
"Il n'y a rien, elles sont vides, sans lit, sans matelas, sans lavabo, table et chaises et il n'y a même pas l'eau. Les policiers ont dû acheter ce dont ils avaient besoin, d'occasion, dans une sorte de marché parallèle qui s'est monté à proximité. Il est inadmissible de faire venir des policiers de tout le Brésil sans leur-2016 donner les conditions minimum de travail", a ajouté M. Lotin.
Le gouvernement a promis aux policiers qu'ils toucheraient un double salaire pendant leur mission à Rio : soit 440 reais (136 dollars) par jour au lieu des 220 habituels.
"Mais il ne paye ni 440, ni 220, mais moins", assure le représentant.
Les responsables de l'Anaspra se sont réunis mercredi à Brasilia avec le secrétaire national de la Sécurité publique Celso Perioli, pour exiger des améliorations.
M. Perioli a promis d'envoyer des matelas et des lits dans les logements sociaux des policiers et a dit que les horaires seraient allégés avec l'arrivée prochaine d'un nouveau contingent de 3.000 hommes.
Quelque 85.000 membres des forces de sécurité - 47.000 policiers et 38.000 militaires - seront mobilisés pour assurer la sécurité des 10.500 athlètes mais aussi des officiels, journalistes et touristes du monde entier attendus à Rio pour les Jeux (5-21 août). Le double des JO de Londres en 2012.