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© AFP/MARTIN BUREAU
Le nageur américain Ryan Lochte
, le 3 août 2016 à Rio
S'ils ont marqué l'événement, ça n'est pas par leurs performances sportives. Les dix zéros des jeux Olympiques de Rio de Janeiro:
" Ryan Lochte incarne tout ce que le monde déteste à propos des Américains." Le jugement du New York Post, comme celui de ses compatriotes, est sec et sans appel. La faute du nageur: avoir inventé, avec trois coéquipiers, une fausse agression alors qu'ivres, ils avaient vandalisé une station-service. Les excuses parfaitement calibrées, sur les réseaux sociaux puis à la télévision, n'y feront rien. Les six médailles olympiques de l'enfant terrible de la natation américaine ne suffiront pas à le sortir de ce mauvais pas.
. Yuri van Gelder
Si la nuit de beuverie de Lochte et ses coéquipiers a fait plus de bruit, ils n'étaient pas les premiers à abuser de la caïpirinha. Le gymnaste néerlandais Yuri van Gelder a eu le tort de se laisser aller avant même la fin de sa compétition. Sorti du Village olympique pour arroser sa qualification à la finale des anneaux, il a été exclu de sa délégation sans passer par la case finale.
A l'heure où les athlètes russes étaient collectivement déclarés persona non grata à Rio pour cause de scandale de dopage d'Etat, la présence sur la piste du Stade olympique de Justin Gatlin , suspendu deux fois pour tricherie médicale, ne faisait pas très bon effet. Mais le sprinteur américain aura su se faire discret: hué par le public avant de prendre la deuxième place du 100 m, il a été éliminé dès les demi-finales du 200 m puis disqualifié à l'issue de finale du relais 4x100 m, dont les Etats-Unis avaient pris la troisième place. En argent au 200 et en bronze en relais, le Canadien Andre De Grasse (21 ans) en a profité pour se mettre dans la lumière.
. Sonny Bill Williams et le VII néo-zélandais
Même pas un match et puis s'en va... Sonny Bill Williams devait être la star du premier tournoi olympique de rugby à VII, il aura abandonné dès la première rencontre de la Nouvelle-Zélande contre le Japon, victime d'une rupture partielle du tendon d'Achille. La suite est toute aussi noire pour les All Blacks, éliminés dès les quarts de finale par les futurs champions olympiques fidjiens.
La meilleure gardienne du monde n'est pas bonne perdante. Après son élimination avec les Américaines en quarts de finale du tournoi de football (alors que celles-ci n'avaient jamais raté le podium d'un tournoi majeur, JO ou Mondial), Hope Solo a qualifié les Suédoises, gagnantes aux tirs au but, de "bande de lâches" en référence à leur style défensif. Auparavant, elle avait été chambrée par le public brésilien, qui criait "Zikaaaa !" à chacun de ses dégagements. Elle avait tweeté les photos de son arsenal anti-moustiques...
. La gymnastique chinoise
La quinzaine carioca s'est soldée par un grand bond en arrière pour la gymnastique chinoise : aucune médaille d'or, pas même en trampoline, une première depuis plus de trente ans et les JO-1984. Il y a quatre ans à Londres, les gymnastes chinois avaient raflé quatre titres, conservant notamment celui du concours général par équipes messieurs. A Rio, comme aux Mondiaux-2015, ils en ont été dépossédés par leur voisin et grand rival historique, le Japon du "roi" Kohei Uchimura , et n'ont même pas sauvé que le bronze, derrière la Russie. Un camouflet qui n'a pas manqué de susciter les critiques en Chine.
. Patrick Hickey
© AFP/TASSO Marcelo
Le membre du CIO Patrick Hickey, à son arrivée à un poste de police de Rio de Janeiro, le 18 août 2016
D'un hôtel de luxe à une prison de haute sécurité. L'Irlandais Patrick Hickey, président des Comités olympiques européens et membre du Comité international olympique (CIO), est arrêté au petit matin du 17 août à son hôtel près du parc olympique, soupçonné d'appartenir à un réseau de vente illégale de billets pour les Jeux de Rio. Dans la foulée, Hickey (71 ans) démissionne "temporairement" de l'ensemble de ses fonctions dans le mouvement olympique, annonce le Comité olympique irlandais, qu'il préside depuis 1989. Après un passage à l'hôpital, il est désormais incarcéré, en attendant d'être entendu par un juge mardi.
. Yelena Isinbayeva
"Je n'accepterai jamais le fait qu'ils m'aient suspendu. Je ne l'oublierai jamais. Qu'est ce que je peux dire à celle qui sera championne, quelle qu'elle soit? Qu'elle sera deuxième par défaut." La tsarine de la perche Yelena Isinbayeva ne s'embarrasse pas de modestie. Privée des JO de Rio en raison du scandale de dopage d'Etat dans l'athlétisme russe, elle a annoncé sa retraite sportive pendant l'événement. A la troisième personne du singulier, qui plus est ("Yelena Isinbayeva arrête sa carrière aujourd'hui"). La championne olympique 2004 et 2008 connaîtra une deuxième carrière à la commission des athlètes du CIO, à laquelle elle vient d'être élue. Avec, tout de même, 23 voix contre.
. Benoît Paire
La palme de l'ingrat des JO revient sans conteste à Benoît Paire. Mais, au moins, on ne pourra pas lui reprocher de ne pas avoir annoncé la couleur: sa sélection ne l'enchantait guère. Sorti au deuxième tour du tournoi de tennis en simple, il a dans la foulée été exclu de l'équipe de France pour avoir "bafoué les règles et le maillot". "Maintenant, je sais comment se passent les jeux Olympiques, je suis content de les quitter", avait réagit le 32e joueur mondial, avant (enfin) de le "regretter".
. L'haltérophilie
Un total de douze athlètes ont été contrôlés positifs à Rio. Parmi eux, pas moins de six haltérophiles. Le Chypriote Antonis Marta sides, les Polonais Tomasz et Adrian Zielinski (nandrolone), la Taïwanaise Lin Tzu-chi, le Kirghize Izzat Artykov (strychnine) et le Mongol Chagnaadorj Usukhbayar ont tous pris des produits interdits. Artykov, en bronze, a été déchu de sa médaille. S'ajoute la Bulgarie, traditionnelle nation dominante, interdite de participation par la Fédération internationale. Et les huit russes qualifiés pour Rio, mais écartés à la suite de la publication du rapport McLaren pointant un dopage d'État dans le pays.