Happy Birthday : |
Faute de parvenir à dépolluer la Baie de Guanabara, les autorités brésiliennes ont promis mercredi que les épreuves de voile se dérouleraient dans des conditions "convenables".
"Il n'existe pas de baie dans le monde qui ne soit pas polluée. Y a-t-il une chance que nous rencontrions un problème ? Il existe une très petite chance, mais elle ne doit pas être ignorée. Ce n'est pas impossible. Mais je suis très optimiste sur le fait que nous aurons des épreuves de voile convenables", a déclaré le secrétaire à l'Environnement de l'Etat de Rio André Corrêa.
A un peu plus de deux semaines de l'ouverture des Jeux de Rio, la Baie de Guanabara, reste un cloaque où se déversent les égouts, malgré les promesses déçues de dépollution à 80%, exposant les compétiteurs de voile aux bactéries en cas de chute à la mer, voir à rater une médaille à cause d'un sac plastique à la dérive.
Faute d'un système de traitement des eaux usées couvrant tous les quartiers de Rio, la baie est souillée par les rivières d'excréments et objets divers que les égouts y déversent. Des latrines à ciel ouvert auxquelles trafic portuaire et industrie pétrochimique ajoutent leur couche nauséabonde.
André Corrêa s'exprimait à l'occasion d'une visite sur le site, où 17 écobarrières flottantes sont désormais installées pour empêcher les détritus d'atteindre Guanabara.
Selon lui, 85% des déchets charriés par les 17 principales rivières qui se déversent dans la baie sont arrêtés par ce système.
"Une personne s'entraîne pendant 10 ans, vient ici et heurte un sac plastique. Ce serait terrible pour lui", a déclaré le responsable, selon qui 2.400 tonnes d'ordures ont déjà été collectées en six mois par les dix premières écobarrières.
Le secrétaire à l'Environnement assure que les forts courants qui parcourent la baie suffisent à rendre l'eau des zones destinées aux régates olympiques propres à la baignade.
"La qualité de l'eau pour les JO n'a jamais été une préoccupation pour moi", a-t-il déclaré.
Seules les eaux usées qui se déversaient jusqu'à récemment dans le port de plaisance olympique, d'où partiront les bateaux, posaient un risque. Mais "durant le dernier mois, la qualité de l'eau a été bonne", a-t-il ajouté.
"Celui qui dit, sachant les conditions financières difficiles du Brésil, que la baie sera propre en moins de 20, 25 ans, est un menteur", avait déclaré fin juin André Corrêa dans un entretien à l'AFP.