Happy Birthday : |
Le pentathlon moderne français, jamais récompensé en individuel aux jeux Olympiques, compte bien inverser la tendance dans un peu plus d'un mois à Rio, avec son duo Elodie Clouvel et Valentin Belaud, récemment médaillés aux Mondiaux.
Fin mai à Moscou, Clouvel, tête d'affiche du pentathlon tricolore, déjà vice-championne d'Europe 2015, devenait vice-championne du monde. Le lendemain, Belaud, montait lui sur la plus haute marche du podium mondial.
De quoi aiguiser les ambitions tricolores à l'approche du rendez-vous carioca. D'autant qu'ils y seront accompagnés par Valentin Prades, actuel N.2 mondial juste devant Belaud.
Formulé par Prades, le message est clair : Rio, ils y vont "pour la médaille, pas pour bronzer à Copacabana !".
Jusque-là, les pentathlètes français ont toujours buté sur l'obstacle olympique. A l'image d'Amélie Cazé, triple championne du monde (2007, 2008, 2010), mais seulement neuvième à Pékin en 2008 et 18e à Londres il y a quatre ans. Ou encore de Sébastien Deleigne, double champion du monde (1997, 1998), au mieux quatrième (2000) en quatre participations aux JO.
Dans ce contexte, revenir du Brésil une nouvelle fois bredouille serait "une déception, une vraie", reconnaît le Directeur technique national Christian Roudaut.
"C'est une année où il y a trois athlètes qui ont le potentiel pour aller chercher une médaille. Ils ont démontré qu'ils étaient capables de le faire", souligne-t-il, en insistant sur leurs résultats "de plus en plus réguliers, proches et sur les podiums".
- Revanche russe -
Les Jeux sont toutefois loin d'être faits dans une discipline très ouverte, associant escrime, natation, équitation, tir et course à pied au fil d'une même journée.
"Entre dix et quinze athlètes peuvent prétendre au podium", chez les dames comme chez les messieurs, estime Roudaut.
Parmi les rivales les plus sérieuses pour Clouvel (27 ans) : les deux dernières championnes olympiques, la Lituanienne Laura Asadauskaite (2012) et l'Allemande Lena Schöneborn (2008), la championne du monde 2016, la Hongroise Sarolta Kovacs, ou encore les Chinoises.
La Française, qui vivra ses deuxièmes JO, devra également garder un ?il sur la Brésilienne Yane Marques , unique médaillée olympique (bronze en 2012) issue de l'hémisphère Sud de l'histoire du pentathlon, qui aura assurément à c?ur de briller devant son public sur le site olympique de Deodoro, dans l'ouest de Rio.
Pour Belaud et Prades, 23 ans tous les deux, la menace viendra principalement de l'Est, de la Hongrie, de l'Ukraine et de l'Asie notamment.
Ils devront surtout se méfier des Russes, Aleksander Lesun , présent chaque année sur le podium des Mondiaux depuis 2010, en tête. Traditionnelle place forte du pentathlon, la Russie voudra sans doute prendre sa revanche après être rentrée de Londres les mains vides pour la première fois depuis 1984.
A surveiller aussi, les frères égyptiens Amro et Omar El Geziry, tous les deux engagés dans la compétition. Comme deux autres fratries représentées parmi les 76 pentathlètes en lice : les soeurs américaines Isabella et Margaux Isaksen et les Australiens Chloe et Max Esposito.