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© AFP/Leon NEAL
La délégation du Kenya lors de l'ouverture des JO de Rio, le 5 août 2016 au Maracana
Le vice-président de l'ex-Comité olympique kényan (NOCK) s'est vu refuser lundi une libération sous caution, la juge craignant des intimidations de témoins dans le cadre de deux enquêtes dont il fait l'objet, l'une pour vol d'espèces et de tenues sportives officielles des Jeux de Rio, l'autre pour pédophilie.
"Le tribunal reconnaît que la libération sous caution est un droit constitutionnel pour chaque individu, mais je doute de la capacité de l'accusé à suivre à la lettre les ordres du tribunal s'il est libéré de la sorte", a affirmé la juge Joyce Gandani devant un tribunal de Nairobi.
"S'il est libéré, Ekumbo pourrait compromettre ou intimider des témoins, particulièrement dans le cadre des accusations de harcèlements sexuels d'enfants", a-t-elle soutenu au sujet de Bernard Ekumbo, chef adjoint de mission de l'équipe kényane aux JO de Rio et président de la Fédération kényane de natation.
M. Ekumbo est le quatrième haut responsable du NOCK inculpé dans une série de scandales qui a terni la réputation du pays, mondialement connu pour l'excellence de ses coureurs de fond.
Arrêté le 21 novembre, il est accusé d'avoir dérobé un million de shillings kényans (environ 10.000 euros) et d'avoir fait main basse sur des cartons contenant les tenues officielles des athlètes, dont l'équipementier est l'américain Nike.
M. Ekumbo nie ces accusations auxquelles il devra répondre lors d'un procès dont l'ouverture a été fixée au 6 décembre.
Il nie par ailleurs les accusations de harcèlement sexuel commis sur de jeunes nageurs, dans le cadre d'une deuxième enquête à son sujet. Jamais inquiété pour ces faits, il argue que les coupables de ces crimes ont déjà été poursuivis et punis par la loi cinq ans plus tôt. L'accusation dit de son côté enquêter à la lumière de nouvelles plaintes.
Devant la cascade de scandales qui ont émaillé le séjour au Brésil de l'équipe kényane, le gouvernement avait annoncé fin août la dissolution du Comité olympique. Cette mesure avait été saluée par les athlètes, dont certains faisaient toutefois valoir qu'elle permettait au ministre des Sports de se dédouaner à peu de frais du fiasco brésilien.