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L'Allemand Markus Rehm, champion paralympique de saut en longueur, espère toujours participer aux jeux Olympiques de Rio aux côtés des athlètes valides, après qu'une étude parue lundi a manqué de déterminer si sa prothèse lui conférait un avantage.
Amputé du tibia droit et équipé d'une prothèse en fibre de carbone, Rehm doit prouver qu'elle ne lui apporte aucun avantage s'il veut concourir avec les valides, selon une nouvelle règle instaurée en août dernier par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF). Sa requête ne devrait être tranchée que le mois prochain dans le meilleur des cas, lors d'une nouvelle réunion du Conseil de l'IAAF, le 17 juin à Vienne.
L'étude, publiée par l'Université des Sports de Cologne en Allemagne, a estimé qu'il était "difficile, si ce n'est impossible" de déterminer si les athlètes paralympiques bénéficient d'un avantage grâce à leurs prothèses lorsqu'ils affrontent leurs homologues valides.
Réalisée en collaboration avec des instituts du Colorado et de Tokyo, elle affirme que si les sportifs équipés d'une prothèse sont désavantagés dans leur course d'élan, ils voient leur technique de saut en longueur améliorée.
"Je suis heureux qu'aucun avantage clair tiré de l'utilisation d'une prothèse n'ait été révélé par cette étude", a déclaré Markus Rehm, qui a perdu sa jambe à 14 ans dans un accident de wakeboard.
"Je ne me soucie pas des médailles, il s'agit de mettre en lumière le sport paralympique", a assuré le "blade jumper", détenteur du record du monde de sa discipline avec un saut à 8,40 m en octobre dernier. Il espère être le deuxième athlète à concourir à la fois aux Paralympiques et aux Olympiques. Aux Jeux de Londres en 2012, c'était le Sud-africain Oscar Pistorius qui s'était aligné sur le 400 m et le relais du 4x400 m avec les coureurs valides.
Les jeux Olympiques auront lieu du 5 au 21 août prochain. Les jeux Paralympiques se dérouleront quant à eux du 7 au 18 septembre, toujours à Rio.