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Renaud Lavillenie est recordman du monde de saut à la perche et simple pilote amateur de moto d'endurance. A priori rien à voir, sauf que ces deux univers sont plus proches qu'ils n'en ont l'air, en terme de "minutie" et de "réglages", estime-t-il.
Celui qui remet lundi son titre en jeu, fort de la meilleure performance de tous les temps à la perche (6,16 m), ne trouve pas si incongru de se passionner pour deux disciplines si différente.
"Dans la préparation, il y a des similitudes. En moto, il faut jouer avec les multiples paramètres: la tenue de route, les pneus, le moteur, les reprises", explique-t-il à l'AFP.
"On va régler au millimètre près la suspension, la fourche. La moto est vraiment faite pour être réglée comme de l'horlogerie", ajoute le Clermontois, 25e des 24 Heures du Mans moto en 2013.
"Quand je fais du saut à la perche, je prends en compte le moindre paramètre aussi. S'il faut que je parte à 46,50 m (pour la course d'élan), ce n'est pas 46,60 m. La prise en main de la perche, sa longueur, la perche plus ou moins grosse..."
- Apprentissage -
Etrangement, le fait d'être moins expérimenté en moto lui permet d'entretenir un processus qui l'intéresse pour le sautoir.
"Le pilotage, avec les points de freinage, de corde, c'est quelque chose de très, très fin. Un domaine où j'ai tout à apprendre. Du coup, je repars dans un processus d'apprentissage qui peut me servir aussi au saut à la perche. Il y a une vraie remise en question", dit-il.
"En moto, on ne peut pas se permettre de se reposer sur ses lauriers. On n'a qu'à voir les grands champions, Valentino Rossi qui a changé son style de pilotage pour s'adapter à la moto et, au final, (est) toujours capable de gagner. C'est une vraie dynamique pour essayer de progresser continuellement."
La moto, poursuit-il, stimule les mêmes sens que le saut à perche, avec une notion commune de danger, palpable aussi pour le perchiste, à la fois gymnaste, casse-cou et metteur au point.
"Il faut dans les deux cas s'adapter à l'environnement. La complexité fait qu'il y a des conditions climatiques qui peuvent rendre cette adaptation plus difficile, notamment le vent, particulièrement sensible dans la discipline de la perche", rappelle Lavillenie.
La mise au point ? "Je n'aime pas me satisfaire de quelque chose de correct quand je peux faire mieux. Il faut toujours être à la recherche du meilleur."