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La justice brésilienne a bloqué un financement public lié aux travaux du complexe de Deodoro, qui accueillera 11 épreuves des jeux Olympiques de Rio de Janeiro en août, sa construction étant entachée par des accusations de corruption, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Un tribunal de Rio a suspendu le paiement de 128,5 millions de reais (environ 35 millions de dollars) de la banque publique Caixa Econômica Federal au consortium formé par les entreprises de BTP OAS et Queiroz Galvão, a indiqué à l'AFP le Ministère Public Fédéral (MPF).
Les deux sociétés sont accusées de fraude dans la documentation des travaux de terrassement du parcours de slalom de canoé-kayak, inauguré en novembre dernier, selon le MPF, qui n'a pas fourni d'autre détails en raison du secret judiciaire.
Contactée par l'AFP, la Caixa Econômica Federal a confirmé que les versements au consortium ont bien été suspendus et que de nouvelles mesures seront prises si nécessaire.
La mairie de Rio, responsable des travaux, a indiqué que si l'enquête "apporte des preuves de paiements irréguliers, ces derniers seront annulés", tout en assurant que "l'avancée des travaux n'est pas affectée, dans la mesure où le circuit de slalom de canoé-kayak a déjà été testé et livré au Comité organisateur".
Les deux entreprises de construction mises en cause n'ont pas répondu aux sollicitations de l'AFP sur ce sujet.
Le complexe de Deodoro, quartier populaire situé à l'ouest de Rio, disposera de neuf installations sportives.
Seuls le centre de tir et le centre hippique sont encore en travaux. Leur livraison est prévue d'ici fin avril, a précisé le service de presse de la mairie.
La rénovation du centre de tir est à la charge du même consortium qui a construit le parcours de slalom de canoé-kayak.
Deodoro accueillera aussi les épreuves de rugby à 7, hockey sur gazon, VTT, BMX, pentathlon moderne, ainsi que certains matches de basket.