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La flamme olympique, apportée par une jeune Brésilienne, a brillé vendredi à Genève au Palais des Nations, siège de l'ONU en Suisse, avant de gagner Lausanne, capitale du mouvement olympique.
Âgée de 13 ans, Bruna Gabriella a saisi avec précaution la lanterne dorée d'une vingtaine de centimètres contenant la flamme à Genève, à l'ONU, 17 ans après sa première venue, sous les yeux du Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, flanqué de nombreux dignitaires, parmi lesquels le Prince Albert II de Monaco.
Cette flamme est "un symbole de solidarité" dans un monde en crise, a déclaré Ban Ki-moon, lors d'une cérémonie au Palais des nations.
Il a aussi félicité le président du Comité international olympique Thomas Bach pour l'intégration d'une délégation d'athlètes réfugiés aux prochains JO de Rio, à l'été 2016.
Selon M. Ban, cette équipe va aider le monde à voir les réfugiés "comme ils méritent de l'être: talentueux, forts et porteurs d'inspiration".
"Nous voulons envoyer un message d'espoir à tous les réfugiés dans le monde", a souligné de son côté Thomas Bach . Cette délégation sera sur un pied d'égalité avec les 206 Comités olympiques. Un réfugié syrien avait par ailleurs porté la flamme la semaine dernière à Athènes.
La flamme est attendue dans l'après-midi à Lausanne, où elle pourra être observée par le public durant tout le week-end au Musée olympique.
Lundi soir, elle prendra la direction de Brasilia pour un périple de 95 jours et plus de 30.000 km au Brésil qui la mènera jusqu'à l'ouverture des Jeux début août.
La présence de la flamme n'aura pas réussi à éclipser la crise institutionnelle brésilienne. "Le Brésil est dans une situation difficile avec de profondes divisions", a admis devant la presse M. Bach. Mais les Jeux constituent une "opportunité d'unir" les Brésiliens, a-t-il ajouté.
Un avis partagé par M. Ban. Le diplomate coréen souhaite surtout que "toutes ces tensions" soient résolues dans le respect des procédures constitutionnelles et démocratiques du Brésil.
Membre du gouvernement de la présidente Dilma Rousseff menacée par une destitution, le ministre brésilien des sports Ricardo Leyser n'a pas évoqué cette crise. Il a fait part de la fierté de son pays d'accueillir les premiers Jeux olympiques en Amérique du Sud.
Chez le président du Comité d'organisation Carlos Nuzman, le discours était plus ambigu. "Nous devenons plus forts lorsque nous faisons face à un obstacle" et "le Brésil ressortira toujours des problèmes plus fort qu'avant", a-t-il dit sans référence précise à la situation politique.
La cérémonie de vendredi était aussi l'occasion pour M. Bach de remettre à Ban Ki-moon la Coupe olympique. Celle-ci récompense depuis 1906 une association ou une institution pour sa contribution au sport ou à la promotion des idéaux olympiques. C'est la deuxième fois que l'ONU la reçoit.