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La participation des sportifs russes aux JO de Rio (5-21 août)... Cette question épineuse, sur fond de dopage organisé, domine la réunion de la commission exécutive, le gouvernement du CIO, qui s'est ouverte samedi à Rio.
La réunion qui se tient sur deux jours, a débuté en début d'après-midi à l'hôtel Windsor Marapendi de Barra, à proximité du Parc olympique.
Officiellement, la question de l'exclusion des sportifs russes dopés ou présumés dopés figure à l'agenda de dimanche qui sera conclue par une conférence de presse du président Thomas Bach (17h00 locales, 20h00 GMT, 22h00 françaises).
Mais la question est (déjà) sur tous les lèvres: combien de Russes participeront effectivement aux JO ?
Alors que la délégation russe devait initialement compter 387 sportifs, elle s'est notablement réduite en raison du scandale de dopage organisé qui a valu à nombre d'entre eux d'être écartés des Jeux.
"A l'heure actuelle je peux vous dire que nous serons présents dans 29 disciplines sur 34, avec 266 personnes", a indiqué le ministre des Sports russe Vitaly Moutko à la chaîne sportive Match-TV samedi matin.
Selon le dernier recensement de l'AFP, 117 sportifs russes sont d'ores et déjà identifiés comme officiellement exclus des Jeux de Rio.
Dernier épisode de cette série de sanctions, la mise sur la touche de la totalité des huit haltérophiles russes annoncée vendredi par la Fédération internationale (IWF). Elle fait notamment suite à l'exclusion initiale de la quasi-intégralité des athlètes et des rameurs (aviron).
En attendant, la décision des fédérations internationales de boxe, gymnastique, golf et taekwondo.
Dans ce cadre, Richard McLaren, le juriste canadien qui a mis en évidence l'existence du système de dopage d'Etat en Russie, a dit être confronté à "un déluge" de demandes d'informations sur les sportifs russes de la part des Fédérations internationales et des autorités sportives russes.
-Deux nageurs saisissent le TAS-
Le nombre des exclus peut-il encore s'alourdir ? Il reviendra au CIO d'en décider. Critiqué pour sa décision de laisser le soin aux fédérations internationales d'écarter les sportifs russes ne répondant pas aux critères, le président du Comité international olympique Thomas Bach aura toutefois le dernier mot.
"La décision finale, c'est le CIO qui la prendra", a expliqué à l'AFP une porte-parole. Le flou persiste donc et tous les sportifs russes qui arrivent à Rio ne sont pas certains de pouvoir s'aligner aux Jeux.
Les exclus ont d'ailleurs la possibilité de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS): une voie que Vladimir Morozov et Nikita Lobintsev , deux des sept nageurs russes rejetés, ont empruntée les premiers.
Tous deux médaillés de bronze à Londres en 2012, ils ont déposé un appel contre la décision de la Commission exécutive du CIO du 24 juillet et contre la décision de la Fédération internationale de natation (Fina) de ne pas valider leur inscription aux JO.
L'appel de Lobintsev a été rendu public quelques heures à peine après que l'agence antidopage américaine (USADA) a annoncé qu'il avait été contrôlé positif au meldonium en juin.
Au milieu des réunions du CIO et recours des athlètes, l'ancien contrôleur de l'agence antidopage russe et à l'origine, avec son épouse Yuliya, des révélations sur le dopage dans l'athlétisme de son pays, Vitali Stepanov, s'est dit convaincu que le dopage frappera les JO de Rio.
"Cela a toujours été le cas aux jeux Olympiques, il n'y a jamais eu de Jeux propres, et il n'y a aucune raison de penser que Rio sera propre. Malheureusement, des athlètes dopés seront en compétition", a déclaré le lanceur d'alerte au journal brésilien O Estado de Sao Paulo.
-"Tolérance zéro pour l'éthique"-
Le fait que le CIO n'ait pas voulu exclure l'intégralité de la délégation russe, laissant le soin aux fédérations de +faire le tri+ montre que "c'est tolérance zéro non pour le dopage, mais pour l'éthique", a-t-il estimé.
Autre préoccupation à moins d'une semaine des JO: les craintes d'attentats après les récentes attaques revendiquées au nom de l'organisation Etat islamique (EI) en France et en Allemagne.
Environ 85.000 policiers et militaires brésiliens ont été mobilisés pour protéger les personnalités, les 10.500 athlètes et quelque 500.000 visiteurs étrangers, soit le double des effectifs mobilisés pour les JO de Londres en 2012.
"En matière de sécurité nous sommes très tranquilles", a assuré le président brésilien par intérim Michel Temer, lors d'une conférence de presse.
Par ailleurs, dans un entretien au quotidien Zero Hora, M. Temer s'est dit "fin prêt" à affronter d'éventuels sifflets et huées vendredi los de la cérémonie d'ouverture des Jeux.
"Je dois remplir ce devoir institutionnel. En outre, j'ai appris que les ex-présidents (Lula et Dilma Rousseff) ne venaient pas. Ce qui est amusant, c'est qu'on réservera les huées au seul président", a-t-il philosophé.