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Le gouvernement brésilien a tiré la sonnette d'alarme samedi au sujet des faibles ventes de billets pour les jeux Olympiques à seulement quatre mois de l'ouverture de la compétition à Rio de Janeiro.
Seulement la moitié des billets pour assister aux compétitions sportives des JO-2016 (5-21 août) ont été vendus pour le moment, a déclaré à l'AFP le porte-parole du comité d'organisation Phil Wilkinson.
"On a l'impression que la population brésilienne ne s'est pas encore réveillée pour les Jeux", a déploré le ministre des Sports Ricardo Leyser, entré en fonction mercredi à la place du démissionnaire George Hilton, dans une interview au quotidien Folha.
"Nous allons essayer de remédier à cela parce que ce n'est pas encore rentré dans la tête des gens. Nous devons alerter les gens pour qu'ils pensent à cet évènement et aillent acheter des billets", a-t-il ajouté.
Une des mesures envisagées par le gouvernement serait d'acheter les tickets invendus pour les distribuer dans des écoles, surtout en ce qui concerne les Paralympiques. Pour cette compétition, qui aura lieu dans la foulée des Jeux, seuls 12% des billets ont trouvé preneur.
Depuis la désignation de Rio en 2009 pour accueillir les Jeux, le Brésil a été secoué par plusieurs crises importantes.
Le pays fait aujourd'hui face à une forte récession et le gouvernement est paralysé par une crise politique sans précédent. La présidente Dilma Roussef est menacée de destitution, l'opposition l'accusant d'avoir maquillé les comptes de l'Etat pour cacher l'ampleur des déficits publics en 2014.
En outre, le Brésil est depuis fin 2015 à l'épicentre d'une épidémie de virus zika, une maladie tropicale transmise par un moustique et similaire à la dengue. Ce virus est fortement soupçonné de provoquer des malformations congénitales graves (microcéphalies) chez les nouveaux-nés dont les mères ont été contaminées pendant la grossesse.
Plus d'1,5 millions de Brésiliens ont déjà été contaminés et le virus s'est répandu dans de nombreux pays d'Amérique latine. Les services de santé brésiliens estiment toutefois qu'il aura pratiquement totalement disparu à l'époque des JO, en raison des températures plus fraîches qui éradiquent les moustiques vecteurs de sa transmission pendant l'hiver austral.