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© AFP/Toshifumi KITAMURA
Le judoka français Cyrille Maret, médaillé de bronze au tournoi olympique des -100kg après sa victoire sur l'Allemand Karl-Richard Frey, le 11 août 2016
Cinq médailles mardi, zéro mercredi, quatre jeudi: les Bleus sont sur courant alternatif depuis le début de ces Jeux de Rio, à la veille des titres attendus pour Riner et Manaudou.
Avec 10 médailles au total, la France a redressé la tête, et elle peut envisager d'autres lendemains qui chantent avec deux qualifications pour les quarts de finale déjà assurées ailleurs: par les "Braqueuses" du basket, vice-championnes olympiques en titre, après leur victoire 76-74 contre les Brésiliennes, et par la "Monf", Gaël Monfils, en tennis, victorieux du Croate Marin Cilic.
Médaillée de bronze à Londres, Audrey Tcheuméo (- 78 kg) a donc fait mieux à Rio. Mais l'or lui a échappé, face à l'Américaine Kayla Harrison .
Cette nouvelle breloque en argent, avec le bronze de Cyrille Maret en -100 kg en prime, fait cependant le bonheur du judo tricolore, qui commençait à friser la crise de nerfs. Avant ces deux podiums, le bilan du judo français était équivalent à celui d'Athènes en 2004, soit le pire des 40 dernières années.
Loin du tatami de Barra, les deux premières médailles bleues du jour, en bronze, étaient elles des histoires d'eau, en aviron et en canoë. Sur la lagune Rodrigo de Freitas d'abord, avec le quatre sans barreur poids léger, composé de Franck Solforosi , Thomas Baroukh, Guillaume Raineau et Thibault Colard. Puis dans le torrent artificiel de Deodoro, avec les Vosgiens Gauthier Klauss et Matthieu Péché, qui avaient échoué au pied du podium de Londres en 2012.
Pour l'aviron tricolore, cette troisième place du quatuor français est un soulagement, après 12 ans sans médaille aux Jeux. Et l'or pourrait suivre vendredi, avec le deux de couple poids légers de Jérémie Azou et Pierre Houin, un bateau champion du monde en 2015.
- Phelps vers le cap des 22 -
Deux épreuves, deux médailles, après l'or de Denis Gargaud mardi, en monoplace, la spécialité qui avait vu Tony Estanguet décrocher trois titres olympiques: le canoë slalom messieurs parlait français cette année au Brésil.
Pour l'or, il faudra par contre attendre un peu plus tard dans la soirée de jeudi, avec la finale de la vitesse par équipes, et un nouveau duel attendu face aux Britanniques pour le trio tricolore de Grégory Baugé. Sur le pin de Sibérie du vélodrome carioca.
© AFP/GABRIEL BOUYS
La nageuse russe Yuliya Efimova
, médaillée d'argent sur 100 m brasse aux JO de Rio, le 8 août 2016
Sinon, rendez-vous vendredi évidemment, avec Teddy Riner , à la recherche de sa deuxième médaille d'or dans la catégorie reine des lourds, sur le tatami encore, et Florent Manaudou , le colosse marseillais, qui voudra lui récidiver après son titre olympique surprise de 2012 sur 50 m nage libre.
Formalité peut-être: le colosse marseillais ne devra cependant pas oublier de composter définitivement son billet jeudi soir, lors des demi-finales.
Avec Manaudou, Ledecky et Efimova au programme, le spectacle sera en tout cas au rendez-vous à la piscine olympique dans la soirée. Et la guest star de la soirée sera une nouvelle fois Phelps, le "Kid de Baltimore", celui pour qui les superlatifs commencent à manquer.
Déjà trois fois médaillé d'or depuis le début de ces JO cariocas, il plongera pour un 22e titre olympique, et une 26e médaille, à ajouter à un palmarès déjà pantagruélique.
La piscine de Barra guettera également la nageuse russe Yuliya Efimova . Médaillée d'argent sur 100 m brasse lundi, et copieusement sifflée par le public, avant d'être clairement visée par Phelps lui-même, pour son passé de dopée, elle sera cette fois en course sur le 200 m brasse.
Une certitude: le CIO doit rêver qu'elle ne gagne pas, pour s'éviter une nouvelle polémique après sa décision de ne pas exclure la Russie, malgré les révélations du rapport McLaren sur le dopage d'Etat dans le pays, et après le repêchage rocambolesque de la nageuse, quelques minutes à peine avant la cérémonie d'ouverture, au Maracana, vendredi soir.
- Le golf, 112 ans après -
S'il reste un zeste de suspense sur la couleur de la médaille que va décrocher Phelps dans la soirée, il n'y en a pas sur celle qui sera couronnée au concours général de gymnastique. Sauf chute de météorite, la nouvelle championne olympique sera Simone Biles , une poupée américaine de 19 ans et 145 cm.
Et ce pourrait être le début d'un règne, comme celui que poursuit le "roi Kohei", le Japonais Ushimura, 27 ans, couronné champion olympique pour la deuxième fois d'affilée chez les messieurs dans cette même épreuve mercredi soir.
Première attendue donc pour Biles. Et première également, ou presque, pour le golf, absent des JO depuis les Jeux de Saint-Louis (Etats-Unis), en 1904.
Honneur au pays hôte, c'est le Brésilien Adilson da Silva, 288e mondial, qui a effectué le premier swing olympique sur le parcours de Barra da Tijuca. Dans quatre jours, ce sera peut-être lui le successeur du Canadien George Lyon, le dernier champion olympique de la spécialité, il y a 112 ans.
Côté Français, les candidats sont Grégory Bourdy et Julien Quesne, respectivement 107e et 133e mondial. Bref, le podium sera difficile à atteindre dimanche, même en l'absence des quatre meilleurs mondiaux -Jason Day, Dustin Johnson, Jordan Spieth et Rory McIlroy-, forfaits... effrayés par le virus Zika ou par manque d'intérêt.