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Les forces de l'ordre brésiliennes ont effectué samedi une simulation d'opération antiterroriste dans une gare de Rio de Janeiro en prévision des JO-2016, au lendemain d'un renforcement du dispositif de sécurité à la suite de l'attentat de Nice.
Cet exercice, prévu dès avant la tuerie de Nice, s'est déroulé dans la gare ferroviaire de Deodoro, quartier du nord de Rio et un des quatre pôles olympiques avec le Maracana, Copacabana et Barra da Tijuca, le QG des Jeux cariocas.
Deux faux terroristes, postés dans un train stationné à quai, ont produit une explosion puis tiré des balles à blanc. Une petite dizaine de militaires sont arrivés sur les lieux pour les contenir.
Des membres des Forces spéciales sont ensuite arrivés dans deux hélicoptères. Après avoir reçu des informations des militaires sur place, ils ont lancé une grenade dans le train puis l'ont investi pour neutraliser les deux faux terroristes.
"L'exercice a été très profitable, parce qu'il nous a permis de travailler dans des paramètres réels d'opération et d'utilisation des troupes", a commenté le général Mauro Sinott, responsable militaire de l'antiterrorisme. "C'est un exercice de plus, qui s'est tenu au niveau régional, comme il y en a eu dans des zones de matches de foot, afin d'intégrer toutes les agences dans cet effort pour faire face".
- Alerte jaune -
Le coordinateur général des opérations pour la sécurité des JO-2016, Cristiano Barbosa Samaio, a dit pour sa part que "devant l'absence de menace concrète contre le Brésil, nous sommes en alerte jaune, qui est caractérisée par l'augmentation de l'attention et du niveau de réponse par rapport au quotidien, du niveau vert. Cela implique l'augmentation des moyens et des effectifs. Cela peut évoluer au niveau orange ou rouge si une menace concrète envers le Brésil était identifiée".
Vendredi, le gouvernement fédéral a annoncé le renforcement de son dispositif de sécurité pour les Jeux Olympiques de Rio (5-21 août) au lendemain de l'attentat de Nice qui a fait 84 morts et plusieurs dizaines de blessés, et qui a été revendiqué samedi par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
La France a été informée d'un projet d'attentat contre des athlètes français lors de ces JO, selon les propos de militaires à la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de 2015, mais le ministre brésilien de la Défense, Raul Jungmann, a assuré vendredi n'en avoir pas été alerté par Paris.
L'Abin (Agence brésilienne de renseignement) avait détecté en juin des messages en portugais liés au groupe Etat islamique sur une application.
Le dispositif des personnels de sécurité, qui officiera à plein à partir du 24 juillet, mobilisera quelque 85.000 membres des forces de l'ordre - 47.000 policiers et 38.000 militaires - pour assurer la protection des 10.500 athlètes et des officiels, journalistes et 500.000 touristes du monde entier attendus pour les Jeux.