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Michael Phelps et Usain Bolt ont été les rois des jeux Olympiques de Rio, entraînant dans leur sillage Simone Biles , Katie Ledecky et Elaine Thompson. Mais les évolutions de ces champions d'exception ont été ternies par de nombreuses affaires (dopage, corruption).
. TOPS
Phelps et Bolt toujours au top
Ils étaient les stars des Jeux de Pékin en 2008, et de Londres en 2012. Le duo s'est encore partagé la vedette. L'homme de la première semaine fut incontestablement Michael Phelps , qui a ajouté 5 médailles d'or et 1 d'argent à son palmarès record (28 médailles olympiques dont 23 en or). Parti à la retraite après Londres, il avait replongé pour échapper à l'alcool et à la dépression. Mais il l'a juré: il ne sera pas là à Tokyo en 2020.
Bolt non plus. Grand homme de la semaine d'athlétisme, le Jamaïcain a réalisé le triplé (100-200-4x100 m) pour la troisième fois, après 2008 et 2012. Le fameux "triple triple". Et maintenant? Il ne cache pas ses envies de vacances. Il pourrait ensuite aller jusqu'aux Mondiaux-2017 à Londres, mais guère plus loin.
Biles, Ledecky, Thompson: la relève
Elles ont respectivement 19, 19 et 24 ans. La gymnaste américaine Simone Biles (4 or, 1 bronze), la nageuse US Katie Ledecky (4 or, 1 argent) et la sprinteuse jamaïcaine Elaine Thompson (doublé en or 100-200 m, argent sur 4x100 m) ont apporté un nouveau souffle aux JO.
Pour sa première apparition olympique, Simone Biles aurait même pu devenir la gymnaste la plus titrée lors d'une seule édition des JO. Un léger déséquilibre à la poutre lui a coûté le 5e titre qu'elle a troqué pour du bronze. Mais l'avenir lui appartient, comme à Katie Ledecky .
Le cercle s'élargit
Outre le souffle de la jeunesse, ces Jeux ont été marqués par l'émergence de nouveaux pays sur la scène olympique. Pour sa première participation, le Kosovo a conquis une première médaille d'or (Majlinda Kelmendi en judo). Huit autres pays ont décroché l'or pour la première fois: le Tadjikistan (lancer du marteau), le Vietnam (tir au pistolet), les Iles Fidji (rugby à VII), Singapour (natation), Porto Rico (tennis), Bahreïn (athlétisme), la Jordanie et la Côte d'Ivoire (taekwondo). L'Iran a célébré Kimia Alizadeh, première Iranienne à décrocher une médaille, du bronze en taekwondo.
. FLOPS
L'incertitude russe
Certains ont appris leur participation quelques heures seulement avant la cérémonie d'ouverture le 5 août: l'incertitude sur le nombre d'athlètes russes retenus a perturbé l'immédiat avant-JO. En cause: la publication le 18 juillet du rapport McLaren, pointant un dopage d'État dans le pays, qui a incité le CIO à saisir toutes les fédérations internationales pour vérifier la "propreté" des engagés. Mais aussi le doute autour de la seule Russe retenue en athlétisme, Darya Klishina, d'abord acceptée, puis exclue puis réintégrée, sur ordre du Tribunal arbitral du sport.
Neuvième du concours de saut en longueur, elle a finalement traversé les JO dans la plus totale indifférence.
Au total, 113 sportifs -- dont 67 en athlétisme -- ont été exclus des JO. Les 276 restants (sur 389 au départ) ont quand même porté leur pays au 5e rang du tableau des médailles.
Affaires en stock
L'affaire russe a empoisonné la période pré-JO. Puis il y eut le dopage proprement dit: 12 athlètes ont été contrôlés positifs depuis le 25 juillet. Parmi eux, aucun "gros poisson" comme Ben Johnson en 1988, mais deux ont dû rendre leur médaille: l'haltérophile kirghize Izzat Artykov, en bronze (-69 kg) et le Moldave Serghei Tarnovschi, en bronze sur 1000 m en canoë en ligne (C1).
En plein Jeux, le CIO a également été confronté à l'incarcération de l'un de ses plus hauts dirigeants, l'Irlandais Patrick Hickey, dans le cadre d'une enquête sur un réseau de revente illégale de billets. Un trafic qui, selon la police, a généré une recette d'au moins 2,8 millions d'euros. La Commission d'éthique du CIO "a pris note" de sa démission de tous ses mandats.
Un chiffre qui donne le tournis... Et qui permet de replacer dans son contexte la folle nuit des nageurs américains, qui prétendaient avoir été agressés par de vrais-faux policiers. Ils avaient en fait saccagé une station-service et s'étaient heurtés à un vigile. La police brésilienne les a entendus, à l'exception du plus connu d'entre eux Ryan Lochte (six médailles d'or dans sa carrière), rapidement rentré aux États-Unis.
Dans ce cas, le CIO a saisi sa Commission disciplinaire chargée de "voir s'il y a matière à sanction".
L'ambiance et le public
On imaginait ces Jeux colorés, populaires et festifs. Ils furent souvent ternes et persifleurs devant des tribunes vides. Le Comité organisateur avait annoncé que 80% des places avaient été vendues. Mais à qui? La plupart des épreuves se sont disputées devant des assistances faméliques, contrastant avec la réussite populaire des JO de Londres.
Usain Bolt a ainsi conquis ses 8e (sur 200 m) et 9e (sur 4x100 m) médailles d'or dans un stade à moitié plein. Et que dire de la remise de la médaille du 5.000 m à Mo Farah samedi soir, devant une poignée de spectateurs?
En fait, la fréquentation des enceintes était indexée sur la présence d'athlètes brésiliens. Dans ce cas, les "visiteurs" ont dû s'habituer à jouer dans une atmosphère survoltée. Quitte à paraître déboussolés, comme le perchiste Français Renaud Lavillenie , incapable de dompter ce paramètre extérieur, jusqu'à en perdre son titre et ses nerfs.