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A 500 grammes la médaille, ce sont 20 kilos de métal précieux, dont plusieurs pépites d'or, que les "garimpeiros" (chercheurs d'or) tricolores, veulent rafler aux Jeux de Rio (5-21 août), dans le sillage des Riner, Lavillenie et autre Manaudou.
"L'idée, c'est de faire une razzia": Teddy Riner , l'ogre des tatamis, ne cache pas ses ambitions pour la délégation française au Brésil, refusant de se limiter aux 40 médailles visées par Denis Masseglia, le patron de l'olympisme français.
De fait, les exploits pourraient venir de partout, et pas seulement du dojo, du sautoir de la perche ou de la piscine, où tout métal autre que l'or serait un échec pour les trois cadors bleus.
Teddy Riner , octuple champion du monde de judo, Renaud Lavillenie , sur le toit du monde de l'athlétisme avec ses 6,16 m, Florent Manaudou , meilleur performeur de l'année sur 50 m libre: pour ces trois champions olympiques à Londres 2012, gagner sera (presque) une obligation.
Mais ils seront nombreux à vouloir les imiter dans la "cité merveilleuse" carioca, dans cette quête olympique du "plus vite, plus haut plus fort". Si les 91 médailles des JO de Paris 1900 sont un cap impossible, pourquoi pas signer la 2e performance française de l'histoire en dépassant ces 41 podiums de Pékin-2008 et ces 15 médailles d'or d'Atlanta-1996 (Etats-Unis) ?
- Mission revanche des escrimeurs -
Une certitude: les 35 podiums dont 11 titres de Londres semblent un minimum pour les quelque 400 chercheurs d'or tricolores qui devraient embarquer pour Rio. Un record, avec neuf équipes engagées dans les sports collectifs, y compris le water-polo messieurs, présent pour la première fois depuis Barcelone-1992.
Pour les "Experts" du hand français, doubles champions olympiques en titre, le triplé est en ligne de mire. La "dream team" du handball, c'est bien celle des Karabatic.
Si côté basket l'or semble déjà réquisitionné par les Américains et leurs collègues féminines, pourquoi pas l'argent encore pour les "Braqueuses" de Céline Dumerc. Comme à Londres. Quant à "TP" Parker, après 16 ans en équipe de France, il voudra finir en beauté. Un podium serait magnifique; une finale, comme en 2000 à Sydney, un exploit.
Si les rugbymen et leurs homologues féminines du VII, nouveaux invités aux JO, devraient avoir du mal à monter sur le podium, derrière les All Blacks néo-zélandais ou les acrobates fidjiens, les médailles sont possibles pour tous les autres: les handballeuses de Cléopâtre Darleux, les "footeuses" de la capitaine Wendy Renard, ou en volley la "Team Yavbou" d'Earvin Ngapeth, victorieuse de la Ligue mondiale 2015, au... Brésil. Dans tous les cas ce serait une première.
Les JO de Rio pourraient aussi être ceux de la revanche. Pour les escrimeurs d'abord, après leur zéro pointé de Londres. Emmenés par l'épéiste Gauthier Grumier, N.1 mondial, ils visent quatre médailles et deux titres.
- Absalon, pour imiter Estanguet -
Rentrés de Londres avec une seule breloque de bronze, les "voileux" voudront aussi se reprendre, dans cette baie de Guanabara qui a surtout fait parler d'elle pour sa pollution! Avec l'or en perspective pour Billy Besson et Marie Riou, quadruples champions du monde en Nacra 17, le nouveau multicoque mixte au programme olympique.
Dans un paysage olympique carioca largement éclairci par la lutte antidopage, avec l'absence par exemple des haltérophiles bulgares et sans doute de la quasi totalité de l'athlétisme russe, et des pays comme le Kenya dans le collimateur, des promotions surprises pourraient aussi avoir lieu.
Abonné aux 2e places sur 3000 m steeple, à Pékin puis à Londres, Mahiédine Mekhissi rêve bien sûr de l'or. Comme Yohann Diniz , le facteur rémois, recordman du monde du 50 km marche.
Et pourquoi pas rêver d'un bouquet final, le 21 août, dernier jour des JO, avec deux champions du monde en lice: Tony Yoka sur le ring et Julien Absalon en VTT.
Premier boxeur français titré en super lourds, Yoka, alias "l'artiste", voudra l'or à Rio. Histoire de rejoindre au palmarès un certain Mohamed Ali, quand il n'était que Cassius Clay.
Quant à Absalon, c'est un "Tony" qu'il veut, lui, égaler. Quintuple champion du monde, mais seulement en bronze aux Mondiaux 2016 début juillet, le Vosgien veut sa revanche. Une nouvelle médaille d'or, après Athènes-2004 et Pékin-2008, et il rejoindrait alors le mythe Estanguet, triple champion olympique en canoë slalom. Le seul Tricolore à avoir jamais collectionné trois couronnes olympiques sur une même épreuve.