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Troisième jour sans podium pour le judo français: au lendemain de la médaille d'argent de Manaudou et le quatuor du relais 4x100 m, c'est sans doute sur les nageurs qu'il faudra compter pour une nouvelle breloque, à moins d'une surprise de la jeune Marion Brunet au sabre.
Après un début poussif, le judo tricolore pensait enfin toucher la cible lundi avec Automne Pavia . Battue comme prévue en quart par la championne olympique et du monde japonaise Kaori Matsumoto , Pavia, championne d'Europe 2013 et 2014, avait encore droit au repêchage pour rêver à une nouvelle médaille de bronze, comme à Londres en 2012.
Mais la Portugaise Monteiro en a décidé autrement, et c'est donc encore une journée blanche sur le tatami pour les Bleus, en attendant la superstar Teddy Riner , qui entrera en lice vendredi, pour son second titre olympique.
C'est donc l'escrime française qui pourrait ramener cette deuxième médaille tant attendue, avec sa jeune sabreuse, Marion Brunet, battue en demi-finale mais encore en lice pour le bronze. Cette médaille serait une première pour les fines lames tricolores depuis les JO de Pékin en 2008, après le zéro pointé de Londres.
- Le dopage invité qui dérange -
Mais c'est bien un nageur, Camille Lacourt , qui semble le candidat le plus probable à un nouveau podium. Qualifié pour la finale du 100 m dos en signant son meilleur chrono de la saison et le quatrième temps des demi-finales, il voudra sa revanche face à l'Américain Mitch Larkin, qui l'avait privé du titre mondial à l'été 2015 à Kazan, en Russie.
Mais Lacourt ne sera pas le centre d'attraction, avec le roi Phelps qui remettra aussitôt le couvert, après son titre, le 19e, dimanche soir lors du relais 4x100 m. Cette fois, ce sera les séries et les demies du 200 m papillon, avant une finale éventuelle mardi, pour une 24e médaille olympique !
Dans le bassin, les regards seront aussi tournés vers la finale du 100 m brasse, et une certaine Yuliya Efimova . Suspendue dans le cadre du scandale sur le dopage d'Etat russe, la nageuse a été repêchée vendredi, quelques minutes avant la cérémonie d'ouverture. Et son duel avec l'Américaine Lilly King devrait valoir son pesant d'or.
Une victoire, ou au moins une médaille, ne pourrait qu'embarrasser le CIO, toujours critiqué pour ne pas avoir exclu la Russie après les révélations de la commission McLaren le 18 juillet sur le dopage d'Etat mis en place en Russie. Une décision qu'a pourtant su prendre dimanche le Comité paralympique international (IPC).
Si le CIO espérait que le dopage cède la place au sport, c'est en tout cas raté. Car un scandale potentiel a émergé lundi matin, autour de la première médaillée de l'histoire du Kosovo, dimanche, la judoka Majlinda Kelmendi. Coupable d'avoir refusé de se soumettre à un contrôle antidopage en juin, alors qu'elle était en stage en France, la championne olympique est sous le coup d'une suspension provisoire.
"Si sanction il devait y avoir, elle ne s'appliquerait qu'au niveau du territoire français", a cependant prévenu la Fédération internationale dans un mail transmis à l'AFP. De quoi rassurer le CIO, qui regrettait lundi matin, via son président, Thomas Bach , que "malheureusement dans le sport il y ait toujours la question du dopage".
- Berezina pour le tennis -
Sans Français par contre, une autre finale sera à suivre lundi: le concours par équipes de gymnastique artistique, avec un duel au sommet entre Japon et Chine. Ici le "roi" est japonais, Kohei Uchimura . Et il compte bien mener son pays vers l'or par équipes, au détriment du champion olympique en titre chinois.
Pour les basketteurs bleus, il n'était pas encore question de médaille, mais simplement d'éviter l'humiliation. Méconnaissables, ils ont raté leur entrée samedi en sombrant face à l'Australie (87-66). Face à la Chine, à 22h30 locales (03h30 françaises mardi), les Bleus n'auront qu'un seul objectif: gagner, et se racheter.
Une nouvelle contre-performance serait de mauvais augure dans une poule où figurent l'immense "Team USA" et la Serbie, vice-championne du monde.
© AFP/Roberto SCHMIDT
Le Serbe Novak Djkovic, en pleurs, salue le public, après sa défaite face à l'Argentin Martin Del Potro au 1er tour du tournoi aux JO de Rio, le 7 août 2016
Mais les Français ne sont pas les seuls à avoir débuté ces JO dans la douleur. En tennis, le super-favori a également connu une énorme désillusion dimanche soir: le Serbe Novak Djokovic , médaillé de bronze à Pékin en 2008, a été éliminé dès le premier tour par l'Argentin Juan Martin Del Potro . Pour "Nole", l'or olympique, ce ne sera pas encore cette année.
En tennis, du côté de l'équipe de France, c'est aussi la bérézina: après les sorties de route au premier tour ce week-end des paires Tsonga-Monfils et Mahut-Herbert, pourtant tête de série N.1, l'hécatombe a continué lundi, avec les sorties en simple dames de Caroline Garcia et Kristina Mladenovic, puis celle de Jo-Wilfried Tsonga chez les messieurs.