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L'Ethiopienne Almaz Ayana a ouvert la semaine de l'athlétisme aux Jeux en explosant de 14 secondes le record du monde du monde du 10.000 m (29:17.45), vieux de 23 ans, vendredi à Rio.
Une entrée en matière tonitruante, dans un stade presque désert et dont l'affluence est restée modeste en soirée, qui a forcément attisé les soupçons de dopage.
La période s'y prête. La fédération russe a été suspendue de compétitions internationales, et notamment des Jeux, après les révélations de dopage institutionnalisé dans le pays. Et puis le Kenya et l'Ethiopie, les nations fortes du demi-fond, ont été rappelés à l'ordre pour leur politique antidopage approximative.
"Claire comme le cristal"
"Je me suis entraînée spécifiquement pour le 10.000 m. Je prie beaucoup et Dieu me donne tout. Mon dopage, c'est mon entraînement et ma foi. Je suis claire comme le cristal", a répondu Ayana.
En s'échappant vers des territoires inconnus de ses adversaires, la +libellule+ a devancé la Kényane Vivian Cheruiyot (29:32.53, record national) et sa compatriote Tirunesh Dibaba (29:42.56, record personnel amélioré de 12 secondes), la double tenante du titre qui revenait de maternité.
En Ethiopie, la rivalité entre Ayana et le clan des Dibaba est particulièrement ressentie. Ayana est originaire d'une province occidentale adossée au Soudan et à majorité musulmane.
Les Dibaba -la soeur cadette Genzebe est détentrice du record du monde du 1500 m-, comme Haile Gebreselassie et Kenenisa Bekele , viennent des hauts-plateaux, au sud de la capitale Adis Abeba, fief des catholiques orthodoxes.
Genzebe Dibaba, justement, s'est promenée lors du 1er tour du 1500 m.
Comme Tirunesh Dibaba quelques heures auparavant, Valerie Adams a échoué à devenir la première femme à remporter trois titres aux Jeux dans la même épreuve.
L'Américaine Michelle Carter l'en a privée avec un jet à 20,63 m, au dernier essai. Bon sang ne saurait mentir: son père, Michael, avait été médaillé d'argent en 1984, à Los Angeles, au poids également.
En l'absence des Russes, les Chinois, entraînés en Italie, sont restés les maîtres du 20 km, avec le doublé (Wang Zhen devant Cai Zelin).
Les dames du 100 m ont chauffé le moteur avant les demi-finales et finale de samedi. Titrée en 2008 et 2012, la Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce a été la plus rapide en 10 sec 96. Et si c'était elle la première à trois?
Les +gros braquets+ du 400 m -Wayde van Niekerk, LaShawn Merritt , Kirani James , Machel Cedenio - se sont jaugés par séries interposées.
Rutherford sauvé
Détenteur de tous les titres, le Britannique Greg Rutherford est passé tout près de l'élimination lors des qualifications de la longueur, ne retournant la situation qu'au troisième et dernier saut (7,90 m).
Le Français Kafétien Gomis l'accompagnera en finale, samedi, lui aussi à l'arraché avec la 11e place (7,89 m).
Dans la 7e et dernière série du 800 m, Pierre-Ambroise Bosse a fait le boulot, en gagnant à l'économie (1:48:12). "J'étais très nerveux. C'est une bonne mise en jambes", a souligné l'Aquitain.
Le Kényan David Rudisha , tenant du titre qu'il avait accompagné il y a quatre ans d'un superbe record du monde en solitaire (1:40.91), a été nettement plus vite (1:45.09) dans la 3e série.
Pour Antoinette Nana Djimou, l'heptathlon est déjà en +côte+. Après quatre des sept épreuves, la Française pointe à la 12e place seulement avec 3743 points, loin du podium provisoire. Sacrée à Londres, la Britannique Jessica Ennis-Hill (4057 pts) est bien partie pour conserver son titre.