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Avec l'inusable Michael Phelps en natation, la virevoltante Simone Biles en gymnastique et l'indéboulonnable "Team USA" pourtant privée de ses stars NBA, les Etats-Unis ne manqueront pas à Rio de chercheurs d'or patentés, sans compter leurs innombrables nouvelles pépites.
Même si le Comité olympique américain rechigne officiellement à chiffrer le volume de métaux précieux qu'il attend de sa campagne brésilienne, sa délégation à Rio, forte de 555 sportifs, dont 292 femmes, un record, ne peut viser que la première place du tableau des nations, comme en 1996 (101, dont 44 en or), 2000 (91, dont 37 en or), 2004 (101, dont 35 en or) et 2012 (103, dont 46 en or).
A Rio, où il s'apprête à disputer sa dernière compétition, Phelps, sportif le plus titré de l'histoire olympique avec ses 18 médailles d'or, devrait apporter sa contribution.
Oubliées sa fausse retraite après Londres et sa vraie sortie de route en septembre 2014 qui l'a poussé au bord du suicide, les JO-2016 sont l'aboutissement de sa carrière.
Heureux dans sa vie - il est devenu père pour la première fois en mai d'un garçon prénommé Boomer, qui sera à Rio pour l'encourager -, le meilleur nageur de l'histoire a retrouvé à 31 ans le plaisir de nager et oublié le calvaire de sa préparation pour les Jeux de Londres.
- Six médailles d'or pour Biles ? -
"Je suis bien plus fort maintenant qu'en 2012, physiquement et moralement", prévient-il.
Pour ses cinquièmes et derniers JO, il rêve même d'être le porte-drapeau de la délégation américaine, un honneur qu'il avait refusé par le passé en raison de ses pantagruéliques calendriers de courses.
Il n'a cette fois mis à son programme "que" ses trois distances de prédilection, les 100 et 200 m papillon et le 200 m quatre nages, sans compter les relais, qui pourraient faire grimper sa collection de médailles de 22 à 26, 27, voire 28.
Dans le Centre aquatique olympique de Rio, l'hymne américain devrait également retentir pour Katie Ledecky qui, depuis son sacre à Londres sur 800 m à seulement 15 ans, a élargi, avec maestria, son registre aux 200 et 400 m libre. Nathan Adrian (50/100 m libre), Maya DiRado (200/400 m quatre nages, 200 m dos) et la nouvelle vague incarnée par Ryan Murphy (100/200 m dos) peuvent aussi viser les podiums.
Comme Phelps et Ledecky, Simone Biles devrait repartir de Rio avec, dans ses valises, de l'or. Reste à savoir combien de titres la triple championne du monde en titre du concours général va accumuler : peut-elle réaliser le carton plein avec six médailles d'or ? Elle a en tout cas complétement éclipsé Gabby Douglas qui avait remporté, à 16 ans, l'or à Londres dans le concours général et par équipes, une première pour une gymnaste américaine.
- Pas de doublé 200/400 m pour Felix -
L'athlétisme jouera encore son rôle de traditionnel pourvoyeur de podiums, même si Allyson Felix a perdu son pari de réaliser le très rare doublé 200/400 m, dès les sélections olympiques américaines. Le sulfureux Justin Gatlin et le grand espoir Trayvon Bromell tenteront eux de faire tomber la star du sprint Usain Bolt , tandis que le roi incontesté des épreuves combinées Ashton Eaton est sans rival en décathlon.
Même si elle ne fait pas autant rêver que ses devancières, en particulier la "Dream Team" de 1992, après les forfaits de LeBron James , Stephen Curry ou encore James Harden, "Team USA", emmenée par Carmelo Anthony , Kevin Durant et Kyrie Irving, est la grande favorite du tournoi olympique de basket, tout comme son homologue féminine, en quête d'un sixième titre consécutif, ainsi que celles de football et de volley, sans oublier le beach-volley.
La star du tennis féminin Serena Williams , championne olympique en titre en simple et en double avec sa soeur Venus, a toujours rapporté au moins un titre en trois participations aux JO.
D'autres millionnaires du sport américain, Dustin Johnson et Jordan Spieth, comme beaucoup de leurs collègues, se sont eux fait porter pâle pour le retour du golf au programme olympique après 112 ans d'absence, en invoquant leur peur du virus Zika.