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Le 6 avril 1896, un Américain, James Connolly , étudiant à Harvard, devient le premier champion olympique de l'ère moderne en gagnant le triple saut avec un bond de 13,71 m: le pari de Pierre de Coubertin est réussi.
L'idée de ce baron français était de faire renaître les Jeux sportifs de l'antiquité. Logiquement, c'est donc la Grèce, berceau des Jeux antiques, qui accueille cette première édition.
Mais le pays, appauvri par de multiples conflits, peine à organiser l'événement. Un don d'un million de drachmes émanant de Georges Averoff, un riche Grec d'Alexandrie, débloque la situation. En l'espace de 18 mois, un superbe stade olympique en marbre blanc, pouvant accueillir 60.000 personnes, sort de terre pour devenir le berceau des Jeux modernes.
Mais le rendez-vous est plutôt confidentiel. Les athlètes sont à peine 300, dont deux tiers de Grecs. Seuls 14 pays et trois continents sont représentés à Athènes.
Quant au programme sportif, il est encore maigre. Neuf sports seulement sont à l'affiche, du 6 au 15 avril, contre près d'une trentaine cette année à Rio de Janeiro: athlétisme, cyclisme, escrime, gymnastique, lutte, natation, haltérophilie, tennis et tir.
L'Histoire retiendra surtout la victoire dans le marathon d'un paysan de 23 ans des environs d'Athènes: Spiridon Louys. Il parcourt en 2 heures 58 minutes et 50 secondes la quarantaine de kilomètres séparant le village de Marathon du stade olympique d'Athènes, la distance franchie en 490 avant J.C. par le soldat Philippidès, venu annoncer la victoire des soldats de Thémistocle sur les Perses.
Quarante ans plus tard, aux Jeux de Berlin, Spiridon Louys sera le porte-drapeau de la délégation grecque. A ce titre, il sera chargé de remettre au chancelier allemand Adolf Hitler un rameau d'olivier en signe de paix...
Au bilan final de ces premiers Jeux, la Grèce sort largement victorieuse avec 50 "places d'honneur" (dans les 3 premiers) contre 19 aux Etats-Unis, 14 à l'Allemagne et 11 à la France.
A défaut d'un réel succès sportif, ces quelques journées athéniennes ont prouvé que l'idée d'une rencontre régulière des sportifs du monde entier est viable. Il s'agit simplement de lui donner un souffle durable.