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Trois médailles d'or à Pékin, trois à Londres, trois à Rio: et de neuf pour Usain Bolt ! Le Jamaïcain a conclu son invraisemblable triple triplé vendredi, alors que les Bleus sont assurés d'égaler au moins leur record de Pékin (41 médailles).
Comme deux monstres de l'athlétisme seulement avant lui, le Finlandais volant" Paavo Nurmi et le grand Carl Lewis , Bolt est devenu "immortel" avec ses neuf titres, comme il l'avait annoncé après sa victoire sur 100 m.
"Bolt est un génie. Il n'y avait personne comme lui depuis Mohamed Ali": dès l'après-midi Sebastian Coe , le patron de l'athlétisme mondial, avait annoncé ce record dont plus personne ne doutait.
L'homme le plus rapide du monde s'est définitivement installé au panthéon des Dieux du sport, où il rejoint, outre le boxeur américain, Michael Phelps le nageur américain et ses 28 médailles (dont 23 en or), et Pelé, la star planétaire du foot brésilien.
Bolt sera-t-il là à Tokyo, en 2020, pour un quadruple triplé ? Ou était-ce la neuf de der ? Facétieux, le géant Jamaïcain consent seulement à prendre rendez-vous pour les Mondiaux de Londres en 2017. Où il pourrait ne courir que le 100 m. L'athlétisme sera alors orphelin et devra se trouver un autre Dieu à adorer.
S'il était difficile de capter un peu de lumière à l'ombre de ce monstre, les Bleus ont pourtant réussi à le faire. Avec Estelle Mossely notamment qui, le jour de ses 24 ans, est devenue la première Française couronnée championne olympique sur un ring (-60 kg).
- Mossely, 16 ans après Asloum -
Il aura donc fallu 16 ans à la boxe française pour trouver un successeur à Brahim Asloum , son dernier champion olympique, à Sydney. Et c'est une femme qui s'y est collée, en attendant peut-être d'être imitée par son compagnon Tony Yoka, qui sera lui en lice pour le titre des super-lourds (+91 kg) dimanche.
Mais avant Yoka, qui voudra confirmer sa couronne de champion du monde, Sarah Ourahmoune pourrait d'abord s'illustrer samedi à 14h00 (19h00 françaises), en montant elle aussi sur la plus haute marche du podium (-51 kg). Trois titres possibles, donc, pour le Noble art à la française, pour six médailles assurées au total: une belle razzia.
Estelle et Tony : une jolie histoire de couple. Comme les Bleus pourraient en vivre d'autres ce week-end, avec Elodie et Valentin en pentathlon moderne, ou Pauline et Julien en VTT.
Pour Elodie Clouvel et Valentin Belaud, une médaille est déjà assurée, avec Elodie, vice-championne olympique vendredi, quelques semaines après son titre de vice-championne du monde. Valentin, lui, a été sacré champion du monde en mai: pourquoi pas rêver à l'or samedi, pour un 10e titre bleu durant ces JO ? Histoire, au passage, de faire un peu connaître ce sport étrange inventé par le baron Pierre de Coubertin en 1909, mélange d'escrime, de natation, d'équitation, de course à pied et de tir au pistolet.
- Histoires de couples -
Côté VTT là aussi, Madame va entrer en lice la première samedi, avec Pauline Ferrand-Prévot, championne du monde 2015 de la spécialité. Puis, ce sera son compagnon Julien Absalon , déjà double champion olympique (2004 et 2008) dimanche.
Histoire de couple encore, en quelque sorte, pour les "Experts" et leurs homologues féminines du hand. Les deux équipes sont en finale ce week-end.
Et là encore, ce sont les filles qui vont montrer le chemin, samedi contre la Russie, à 15h30 (20h30 françaises). Avec l'ambition, comme les garçons, passés des "Bronzés" aux "Experts" ou des "Barjots" aux "Costauds", de se faire enfin un nom.
Eux se sont offerts les Allemands vendredi (29-28), en marquant le but de la victoire à trois secondes du buzzer. Ils tenteront dimanche l'exploit de conserver un titre olympique conquis à Pékin, et conservé à Londres.
Une certitude: avec 37 médailles déjà en poche, et quatre encore à forger, d'or ou d'argent, en boxe et en hand, le record de l'après-guerre signé à Pékin, avec 41 podiums, est d'ores et déjà égalé.
Mais les Bleus veulent aller plus haut. Et pour cela, ce sera d'abord à Pauline et Valentin de jouer samedi. Comme les "Braqueuses" du basket, à la recherche du bronze contre la Serbie.
Là, il ne sera pas question d'histoire de couple. "Ça va être la guerre", a annoncé la capitaine Isabelle Yacoubou , avec en mémoire cette finale perdue de l'Euro-2015 contre ces mêmes joueuses des Balkans: "Ce sera à la vie à la mort!"