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Et de neuf ! Neuf médailles d'or pour Usain Bolt , avec cette dernière victoire au sein du relais 4x100 m jamaïcain: après Pékin et Londres, l'homme de Rio c'est bien lui, reléguant au second plan les exploits des Bleus, assurés d'égaler au moins leur record de Pékin (41 médailles).
Depuis 2012 et les JO de Londres, Usain Bolt l'avait annoncé: il voulait le triple-triple, trois victoires d'affilée aux JO sur 100 m, 200 m et 4x100 m. Il l'a fait. Avec neuf titres olympiques, il rejoint deux monstres de l'athlétisme: le "Finlandais volant" Paavo Nurmi et le grand Carl Lewis . Il est devenu "immortel", comme il l'avait annoncé après sa victoire sur 100 m.
"Allez c'est bon, je suis le plus grand. Je suis comblé. Juste content et fier de moi. C'est devenu réalité, la pression était réelle. Je vois ça comme un accomplissement", a déclaré Bolt.
Jamaïque 1er du relais 4x100 donc, le Japon 2e et les Etats-Unis... disqualifiés ! Les sprinters américains ont bu le calice jusqu'à la lie à ces JO de Rio, se faisant d'abord devancer sur la ligne par les samouraïs du quatuor japonais, avant de se faire éliminer sur tapis vert, pour mauvais passage de bâton. Avec Tyson Gay et Justin Gatlin , deux anciens dopés sur quatre relayeurs, les Etats-Unis auraient provoqué une belle polémique en gagnant. Le CIO a dû souffler.
"Bolt est un génie. Il n'y avait personne comme lui depuis Mohammed Ali": dès vendredi après-midi Sebastian Coe , le patron de l'athlétisme mondial, avait pressenti ce record. Car l'homme le plus rapide du monde s'est définitivement installé au panthéon des dieux du sport, où il rejoint effectivement le boxeur américain, Michael Phelps le nageur américain et ses 28 médailles (dont 23 en or), ou Pelé, la star du foot brésilien.
Bolt sera-t-il là à Tokyo, en 2020, pour un quadruple-triple ? 12 médailles en or, qui le laisserait seul au sommet de l'athlétisme mondial ?
- Fin pour la "tsarine" -
Une certitude, la "tsarine" de la perche n'en sera pas. Elle a tiré sa révérence vendredi, à sa façon, impériale. "Yelena Ysinbayeva arrête sa carrière aujourd'hui": c'est ainsi, en parlant d'elle à la troisième personne, que la star russe de 34 ans (l'âge qu'aurait Bolt à Rio) a annoncé sa retraite sportive, au lendemain de son élection à la Commission des athlètes du CIO.
Un paradoxe de plus pour des Jeux de Rio qui n'en ont pas manqué: Isinbayeva était interdite de compétition à Rio, victime collatérale du scandale du dopage d'Etat dans son pays, comme 67 des 68 autres athlètes russes. Mais elle avait pourtant le droit d'être candidate au Comité international olympique. Et c'est à ce titre qu'elle a pu s'exprimer dans une enceinte olympique où elle était encore paria quelques heures auparavant.
S'il était difficile de capter un peu de lumière à l'ombre de ces deux monstres, Estelle Mossely a pourtant réussi à le faire. Le jour de ses 24 ans, gants aux poings, en devenant la première Française couronnée championne olympique sur un ring.
La boxe féminine n'est au menu des JO que depuis 2012. Mais aucune Française ne s'était qualifiée à Londres. Quatre ans plus tard, elles étaient deux sur le ring carioca. Estelle Mossely et Sarah Ourahmoune. Et toutes les deux ont atteint la finale.
- Les "Experts" pour le triplé -
Hasard du calendrier oblige, c'est Sarah qui avait été la première à combattre à Rio, le 12 août. Mais c'est Estelle qui a été titrée la première, après sa victoire contre la Chinoise Yin Junhua. Pour Sarah, il faudra attendre samedi !
Coïncidence: Estelle Mossely, championne du monde en titre, a décroché ce titre quelques minutes à peine après la qualification pour la finale de son compagnon, Tony Yoka, également champion du monde, chez les super-lourds (+91 kg).
Quelques minutes après Mossely, c'est une autre femme qui a apporté la seconde médaille du jour aux Bleus: Elodie Clouvel, en pentathlon moderne, ce sport créé en 1909 par le baron Pierre de Coubertin. Escrime, puis natation, équitation, avec une épreuve de saut d'obstacles, et enfin une course à pied de 3.200 m interrompue de quatre séances de tir au pistolet. Avant la dernière épreuve, l'ancienne nageuse élève de Philippe Lucas visait encore l'or: mais quelques erreurs au tir lui ont coûté le titre, au profit de l'Australienne Chloé Esposito.
36 médailles donc, et même 37, au bout de la nuit carioca, avec l'argent encore, pour Haby Niaré, en taekwondo. N.1 mondiale, la jeune femme de 23 ans a échoué en finale des -67 kg face à une Sud-Coréenne.
Et le butin bleu va encore augmenter, avec pourquoi pas dimanche un triplé pour les "Experts", les +Bolt+ du hand, après leur victoire à la dernière seconde (29-28) contre les champions d'Europe allemands en demi-finale.
Une certitude, le record de l'après-guerre signé à Pékin, avec 41 podiums, est d'ores et déjà égalé avec ces quatre médailles dont il reste seulement à connaître le métal: avec Yoka et Ourahmoune sur le ring donc, et les "Experts" et leurs homologues féminines de l'autre.
"Cette équipe n'a pas de limites", assure Alexandra Lacrabère, meilleure buteuse des Bleues du hand. Reste à le prouver contre la Russie, samedi à 15h30 (20h30 françaises).