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"Ce que j'ai vécu là, c'est juste unique", a souligné Teddy Riner , de retour de Rio mardi après une nuit de fête dans l'avion. Le médaillé d'or et porte-drapeau de la France s'est prêté de bon coeur au jeu des interviews dans un hôtel parisien, avant de partir en vacances... "Je pense surtout à comment je vais aller sur la plage, quel maillot de bain je vais mettre, des trucs comme ça", confie-t-il.
Q: Vous avez eu un accueil incroyable à l'aéroport, qu'est ce que vous avez ressenti?
R: "C'était un moment magnifique. On ne s'y attendait pas, on pensait pas qu'on allait avoir une telle ovation à l'arrivée de Rio. C'est juste exceptionnel. J'ai dit à tout le monde, faut profiter de ces moments là parce qu'on sera très content demain de le raconter à nos enfants. C'est comme si on était encore aux Jeux. Et non c'était juste le peuple qui nous félicitait, qui nous encourageait et qui nous accueillait chez nous à la maison. Ca fait chaud au coeur.
Q: Tony Yoka vous a volé la vedette à l'arrivée à Roissy...
R: "Oui, mais ça fait plaisir aussi, parce qu'il en faut pour tout le monde. Et ça faisait longtemps qu'un boxeur n'avait pas fait une médaille olympique. Chez les lourds c'est le premier titre. Donc voilà ça marque l'histoire et c'est important de le souligner".
Q: Et vous votre médaille, elle représente quoi?
R: "C'est un exploit personnel avant tout. D'aller chercher une 2e médaille d'or olympique c'est une grande fierté pour moi parce que, tout simplement, mon olympiade a été compliquée. Compliquée parce que j'ai eu une opération, parce qu'il fallait à chaque fois revenir. Des remises en question, la recherche de sensations... Et malgré ça j'ai réussi à retrouver mon niveau sur la fin de cette olympiade et à aller chercher cette médaille d'or. D'autant plus que le début a été difficile dans ces JO pour les judokas... Heureusement que sur la fin on arrive à aller chercher des médailles. Parce que c'était très difficile de lancer cette équipe. Et au final on fait quand même mieux qu'à Londres au niveau judo et on fait mieux que toutes les délégations auparavant avec ces 42 médailles".
Q: Qu'est ce que ça a changé pour vous cette fois-ci par rapport à Londres d'être porte-drapeau. Vous avez senti le poids de la responsabilité?
R: "Il y a beaucoup de responsabilités. Ce que j'ai vécu là c'est juste unique dans la vie d'un sportif de haut niveau. J'ai vécu les Jeux de l'intérieur. J'ai été derrière tous mes amis, tous les sportifs français. Parfois je faisais 4 ou 5 compétitions dans la journée. Je prenais des bouchons parce que la circulation est un petit peu tendue là bas. Mais voilà... ce que la délégation m'a donné c'est des choses que je n'oublierai jamais. De la rigolade, des confessions intimes, de l'échange... c'était vraiment un super moment. C'était tonique. Je suis un amoureux du sport et vivre les Jeux comme ça c'est exceptionnel".
Q: La réception à l'Elysée, c'est quelque chose que vous attendez avec impatience?
R: "C'est un honneur d'être reçu par le chef de l'Etat. Ce n'est pas la première fois mais chaque fois c'est quelque chose d'unique. C'est une chance, c'est pas donné à tout le monde, surtout deux fois. Donc on est excité et pressé que ça se produise".
Q: Qu'est ce qu'on peut vous souhaiter maintenant?
R: "De bonnes vacances. J'ai besoin de repos, de souffler. Je pense surtout à comment je vais aller sur la plage, quel maillot de bain je vais mettre, des trucs comme ça".
Propos recueillis par Antoine GUY